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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 16:42
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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 16:18

 

 

LEMONDE.FR | 03.08.11 |

 

 

roms stats


 

 

C'est à deux-trois rues du Stade de France, sur l'une des nombreuses friches urbaines que l'on trouve dans le quartier de la plaine Saint-Denis, à Aubervilliers. Le camp est circonscrit par un mur de tôles blanches derrière lesquelles, depuis deux mois, se serrent et survivent environ 200 Roms. Une poche de pauvreté dans un quartier en pleine mutation, à vocation résidentielle.

 

La plupart des Roms de ce groupe sont originaires d'Alexandria, une commune située au sud de Bucarest, près de la frontière bulgare. Coordinatrice de la mission banlieue de Médecins du monde, Jalila Bouzid s'accroche à son sillage depuis sa première installation, en 2007, dans un bidonville de Saint-Ouen. Elle lui apporte principalement des soins. Mais la chasse dont il est victime entrave le suivi médical que proposent les bénévoles de l'association humanitaire.


En quatre ans, le groupe a été expulsé d'Argenteuil, Bondy, Noisy-le-Sec, Rosny-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Pantin, et puis, successivement au cours d'une même semaine, en mai dernier, de Bondy, La Courneuve, Sarcelles, l'île-Saint-Denis… jusqu'à Aubervilliers. "Ici, la police n'est pas intervenue dans les quarante-huit heures, ils ne peuvent donc pas être expulsés sans procédure", explique Jalila.


"NOUVELLES FORMES DE HARCÈLEMENT"


Selon elle, le discours du président Nicolas Sarkozy il y a un an à Grenoble n'a rien changé en termes d'expulsions, lesquelles étaient "déjà intensives depuis trois ou quatre ans en Seine-Saint-Denis", où seraient réfugiés dans une quarantaine de camps 3 000 des 15 000 Roms qui vivent en France. "Ces déploiements de forces de l'ordre n'ont aucun intérêt, insiste Jalila,puisque les groupes expulsés d'une commune s'installent dans celle d'à-côté le lendemain. Ça ne règle rien, ni pour les Roms, ni pour les gens qui voudraient les voir partir."


Ce que la coordinatrice de Médecins du monde relève en revanche, ce sont les nouvelles formes de harcèlement policier. "Elles se traduisent par des gardes à vue pour des motifs souvent fallacieux, jusqu'à la confiscation des instruments de musique lors des démantèlements de camps… La police, qui éventre les tentes et intervient d'ailleurs parfois avec des masques, espère par cette pression décourager les Roms de s'installer en France."


"MOI JE N'ESPÈRE PLUS RIEN"


Quand on arpente le camp d'Aubervilliers et que l'on discute avec ses résidents en sursis, leurs premiers mots témoignent de ce durcissement : "Pourquoi vous venez nous voir ?" interrogent les uns et les autres, méfiants. "Pour montrer notre misère, que les gens se moquent de nous et que la police nous retrouve ? attaque l'un d'eux. On nous gaze, on nous frappe, même nos enfants sont battus aujourd'hui."


L'homme tient d'ailleurs à montrer une vidéo sur son portable, des images d'une expulsion musclée à Stains il y a trois ans, pour appuyer ses dires. "Nous n'avons pas d'endroit où aller en Roumanie. Quand on trouve un ou deux kilos de ferraille pour la revendre, on nous met en prison. Ici on ne demande qu'un "platz" [un terrain], avec de l'électricité. Moi je n'espère plus rien, comme tous les anciens, d'ailleurs, mais on aimerait que nos enfants aient accès aux soins et qu'ils aillent à l'école."


Les témoignages sont concédés avec prudence, voire défiance. Personne ne veut donner son nom ni se faire photographier. Une femme sort de sa cabane, où toute la famille se partage un sandwich et une barquette de frites : "Les Français et les immigrés installés ici, Dieu les protège, sont plutôt bienveillants avec nous. Ils nous donnent quelques pièces quand on fait la manche, car on ne peut rien faire d'autre."


"ON RECOMMENCE TOUT"


Les associations comme Romeurope et Médecins du monde contestent les régimes transitoires qui limitent l'accès à l'emploi des ressortissants roumains ou bulgares, tout comme, pour les motifs possibles de reconduite à la frontière, le critère de "charge déraisonnable", qu'ils jugent contraire à la libre circulation au sein de l'Union européenne.


"On recommence tout le travail sanitaire qu'on a entrepris auprès des Roms lors des expulsions, lesquelles engendrent des ruptures de traitement d'autant plus inquiétantes pour des personnes atteintes de tuberculose, déplore Jalila. Car lorsqu'ils sont délogés, les Roms abandonnent dans l'urgence leurs effets personnels, y compris leurs médicaments ou leurs ordonnances."


Lors d'une récente enquête réalisée en partie en Seine-Saint-Denis, les intervenants de Médecins du monde ont constaté auprès de 281 Roms que 90 % d'entre eux – 71 % pour les moins de 2 ans – étaient vaccinés contre la diphtérie, le tétanos et la polio, alors que le DTP est obligatoire en France et que 99 % de la population est vaccinée. Par ailleurs, 42 % d'entre eux étaient vaccinés contre la tuberculose, une précaution fortement recommandée pour les migrants et les précaires. La mortalité néonatale, quant à elle, est de 5 à 9 fois supérieure à la moyenne française.


Vincent Barros

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 10:52

 

 

 

23ky-articleInline.jpgLes cousins de nos cousins ne font pas partie de la famille. Mais il nous arrive de nouer des relations amicales et affectives avec l’une ou l’autre famille d’une tante, ou d’un oncle par alliance (marié(e) à une sœur ou un frère de votre père ou de votre mère).


Vous arrivez à suivre ?


C'est par la bouche de ma femme de retour d'un séjour chez ses parents aux USA, que je viens d'apprendre la disparition le 23 juillet dans un hôpital de Kuala Lumpur, en Malaisie, du général Nguyen CAO KY.

 

 

 


Nguyen CAO KY était le gendre du frère du mari d’une tante de ma femme ; marié en secondes noces avec une cousine germaine d’une cousine germaine de ma femme.


Vous arrivez toujours à suivre ?


C’est peu dire que je n’avais pas la moindre attache avec ce général dont j’ai tant entendu parler dans les années soixante et soixante dix. Et, à regarder de nouveau de prés, et avec le recul sa biographie détaillée en anglais, je dois dire que je m’en félicite.


Lui et moi on n’avait pas vraiment les mêmes valeurs.


Cependant, j’ai un souvenir précis et ému de cette tante de ma femme décédée l’an dernier, veuve du frère dont le Général Ky était le gendre, dont j’avais fait la connaissance à San Diego en 1997.


Celles et ceux qui ont connu le Vietnam avant la victoire des communistes d’avril 1975, se rappelleront ce personnage fantasque et impétueux. Politicien habile et anticommuniste exalté, Ky a occupé successivement les postes de Commandant en chef de l’Armée de l’Air sud vietnamienne, de Premier Ministre et de Vice Président de la République de 1965 à 1971 au sein de la junte militaire, avant d’être définitivement écarté du pouvoir par le général Thieu.


En famille, chez ma femme, c’était un personnage dont on parlait avec un mélange d’intérêt et de dépit, comme de quelqu’un que l’on connaît mais dont on s’écarte. Ce qui n’empêche pas une considération certaine pour l’une de ses filles, Nguyen Cao Ky Duyen présentatrice mondialement reconnue de la communauté vietnamienne, d’une célèbre émission de variété – Paris by night -, comme en attestent les DVD que ma femme regarde ces jours derniers. Présentatrice dont une partie des américains de la communauté vietnamienne des Etats Unis avaient réclamé le limogeage après le retour de son père au Vietnam.

 

12009149733652067124.jpg

 


Nous sommes bien d’accord que Nguyen Cao Ky Duyen est la fille du gendre du frère du mari de la tante de ma femme ? Et chacun sait que la famille c’est sacré. Voilà sans doute la raison pour laquelle je suis contraint de recevoir cette dame dans mon salon tous les soirs sur mon écran de télévision.


Nguyen Cao Ky ne laissera donc pas un souvenir impérissable dans la famille de sa seconde femme, avec laquelle il n’avait aucune relation. On a notamment peu apprécié ses appels à la réconciliation nationale  en 2004 avec le gouvernement communiste du Vietnam. Régime contre lequel Ky a conduit les forces aériennes du Sud Vietnam, et dont il représentait la figure emblématique de l'ennemi à abattre d’un gouvernement sud vietnamien que les communistes qualifiaient de « gouvernement fantoche ».


Pour la petite histoire, c’est un oncle par alliance de ma femme, qui fut ancien Ministre du gouvernement Sud Vietnam, qui a facilité l’émigration et l'installation aux Etats Unis et en France de toute la famille de sa femme – et de la mienne.



- - -

 


Le général Ky, membre d’un groupe d’officiers appelé les Jeunes Turcs, a joué un rôle clé a cours de différents coups d’état militaires - parfois en liaison étroite avec l’état-major américain,  soit en y participant, soit en encourageant les uns, ou encore en conduisant d’autres putschs à l’échec.


Il a été l’un des instigateurs du renversement du Président Ngô Đình Diem en novembre 1963, arrêté et exécuté sur l’ordre de la CIA par un autre  général - encore un oncle par alliance de ma femme, dont j’ai accueilli et hébergé l’un des fils pendant un an.


Infatigable coureur de jupons, Ky inspira la méfiance de ses alliés américains (qui le qualifiait de « missile non guidé »), a mécontenté beaucoup les vietnamiens qui le considéraient comme un "cowboy" et un "hooligan". Peu soucieux de relations publiques, il a à maintes reprises publiquement menacé de tuer ses dissidents et ses opposants.


En 1966, Ky a décidé d’éliminer le général Nguyen Chanh Thi , un autre officier de la junte qu’il considérait comme son plus grand rival. Cela a provoqué des troubles majeurs au Sud-Vietnam, pendant lesquels certaines unités se sont ralliées aux activistes bouddhistes favorables à Thi et hostile à Ky. Trois mois de manifestations de grande ampleur et des émeutes ont paralysé en partie le pays, avant que les forces de Ky parviennent à mater la révolte. Thi a été exilé, pérennisant ainsi le pouvoir de la junte en place.


En 1967, une transition vers un gouvernement élu fut organisée. Après une lutte de pouvoir au sein de l'armée, Thieu fut candidat à la présidence et Ky fut désigné comme colistier, les deux hommes ayant rivalisé pour l’accession à la fonction suprême.


Pour permettre aux deux généraux de collaborer, les militaires de la junte avaient constitué un corps militaire contrôlé politiquement par Ky en sous-main. L'élection fut truquée pour assurer le succès du ticket Thieu-Ky renforçant le pouvoir de la junte. Les tensions persistèrent, Thieu réussit à renforcer son influence, écartant les partisans de Ky des postes clés militaires et des postes de cabinet.


Puis Thieu fit adopter une loi pour restreindre l'admissibilité aux candidatures à l'élection de 1971, interdisant leur accès à la quasi-totalité des opposants. Ky et ses partisans se retirèrent, et Thieu remporta cette élection sans opposition avec plus de 90% des voix.


Ky se retira de la vie politique.


Lors de la chute de Saigon, KY prit la fuite aux Etats-Unis, et s’installa à Westminster, en Californie , où il a dirigé un magasin d'alcools. En 2004, il devient le premier Sud-Vietnamien à prôner le retour au Vietnam, appelant à la réconciliation entre communistes et anti-communistes.


Il retourna alors vivre au Vietnam en 2004 et fit campagne pour développer les investissements étrangers en organisant des séjours d’investisseurs potentiels américains.


Source : wikipedia


Traduction : Plume Solidaire

 

J'ai dit Plume Solidaire

 

 


 

 

 

Vidéo : La revanche des bonzes

 

Source : INA


Panorama - 15/04/1966 - 09min58s

Les bouddhistes ont obtenu après 5 mois de crise la promesse d'élections civiles de la part du gouvernement CAO KY : interview de ce dernier et son opposant le plus puissant, le chef des jeunesses bouddhistes et du comité de lutte contre le gouvernement CAO KY ainsi que du général PHAN XUAN NHUAN sur la base militaire de Da Nang.


Générique


Di Donna, Henri
Nguyen, Cao Ky ; Phan Xuan Nhuan

 
 

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Le Film de l'immigration

  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration