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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 17:00

 

gruissan-aerienne.jpg

 

 

 

A Gruissan, la France «carbure» aux microalgues

 

 

 

énergies Mercredi 11 avril 2012

 

Par Pierre Le Hir, Le Monde

 

C’est dans l’Aude, au sud-ouest de la France, qu’est mené le plus important projet français de valorisation énergétique des microalgues, source de biocarburants. 

 

A perte de vue, les salins de Gruissan (Aude) miroitent sous le soleil printanier. Sur près de 400 hectares, entre mer et lagune, la récolte des cristaux d’«or blanc» faisait encore vivre, dans les années 1970, une trentaine de familles. L’exploitation a périclité, même si l’on y produit toujours du sel alimentaire et industriel. Les sauniers ont cédé la place aux touristes, qui viennent y déguster des huîtres et, s’ils ont de la chance, admirer un vol de flamants roses.

 

Mais, aujourd’hui, le site s’est trouvé une nouvelle vocation, scientifique et industrielle. Ici est mené le plus important projet français de valorisation énergétique des microalgues. Le premier à avoir dépassé le stade du laboratoire, pour une expérimentation en conditions réelles et à grande échelle. Il s’agit de démontrer la viabilité, technique et économique, de cette filière comme source de biocarburants, de biogaz et de produits à forte valeur ajoutée.

 

«Nous sommes partis de rien. Il a fallu tout construire. Chacun y a mis ses compétences», relate Thomas Lasserre, responsable des activités bioénergie de la Compagnie du vent (GDF-Suez), qui coordonne le projet Salinalgue. Organismes publics de recherche, universités, groupes industriels, PME : treize partenaires sont associés dans ce programme de 7,5 millions d’euros financé, pour plus de la moitié, par le ministère de l’écologie, les régions Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi que l’Europe.

 

Quatre bassins

 

Quatre bassins de 250 m2 chacun, soit au total 1 000 m2, ont été aménagés à proximité des marais de Gruissan. Ils ont été ensemencés par une microalgue locale, Dunaliella salina, acclimatée aux milieux salins. Des roues à aubes brassent en permanence ce bouillon de culture, où sont injectés du gaz carbonique et des nutriments (nitrates et phosphates).

 

Tel est le cocktail nécessaire à la croissance du phytoplancton par photosynthèse : de l’eau, du soleil et du CO2. Dans la pratique, la recette est, bien sûr, plus complexe. «Dès qu’on sort du laboratoire, les conditions deviennent très différentes, explique Thomas Lasserre. Il faut tenir compte du vent, de la pluie, des embruns, de la pollution par des microorganismes...»

 

Il faut, surtout, trouver le degré de salinité optimal -celui qui assurera le meilleur développement de Dunaliella salina tout en éliminant les algues concurrentes- et le dosage de nutriments le plus efficace - celui qui forcera la plante à produire le maximum d’huile, à partir de laquelle pourra être élaboré du biodiesel.

 

Sur le papier, le potentiel des microalgues est de 5 000 à 10 000 litres de biodiesel par hectare cultivé et par an, assurent les experts. Soit entre cinq et dix fois plus que celui du colza.

 

C’est ce qui justifie les espoirs placés dans les biocarburants algaux, dits de troisième génération par opposition à ceux de première génération déjà sur le marché (les agrocarburants extraits du colza, du soja, du tournesol ou de la palme pour le biodiesel, de la betterave et de la canne à sucre, du blé ou du maïs pour le bioéthanol), et ceux de deuxième génération encore à l’étude (exploitant toute la matière végétale, bois, feuilles, tiges, pailles et déchets verts).

 

Plusieurs avantages

 

Les microalgues, elles, n’ont pas l’inconvénient d’accaparer des terres agricoles. Surtout si on les cultive, comme à Gruissan, dans des bassins déjà existants, avec le souci de limiter l’impact sur le milieu naturel. Elles ont aussi l’avantage d’absorber du CO2, à raison d’une centaine de tonnes par hectare de culture et par an.

 

Le gaz carbonique est livré sur le site par Air Liquide, mais, à terme, il pourrait être récupéré dans les fumées d’une cimenterie voisine. A plus grande échelle, la production algale pourrait ainsi permettre de recycler des volumes significatifs de CO2 industriel.

 

Salinalgue n’est encore qu’un «pilote». Si les essais sont concluants, de nouveaux bassins, 10 à 100 fois plus grands, seront aménagés entre 2013 et 2015. Avant la possible construction d’un prototype industriel, encore dix fois plus vaste.

 

Des «verrous» à lever

 

D’ici là, beaucoup de «verrous» restent à lever, reconnaît Thomas Lasserre. La culture de Dunaliella salina en grands bassins de plein air doit être maîtrisée ; les procédés de récolte et d’extraction de l’huile optimisés, afin qu’ils soient plus économes en énergie ; les coûts de production drastiquement réduits. Pour y parvenir, les partenaires de Salinalgue prévoient de tirer des microalgues tout leur «jus» énergétique et d’en extraire non seulement de l’huile pour du biodiesel, mais aussi des protéines alimentaires pour l’aquaculture et du béta-carotène (utilisé dans l’alimentation, comme colorant et antioxydant, et dans la cosmétique), les résidus étant valorisés en biométhane.

 

«L’utilisation massive des microalgues à des fins énergétiques n’est pas attendue avant dix ans», préviennent les successeurs des sauniers de Gruissan. Avec l’inauguration de Salinalgue, quelques semaines après le lancement d’un autre projet, GreenStars, dans le cadre des Investissements d’avenir, la France a en tout cas entrepris de combler un retard paradoxal. Alors qu’elle possède des équipes de recherche sur les microalgues de premier plan, parmi les plus fécondes au monde en publications et en brevets, elle reste à la traîne pour les développements industriels.

 

Cela quand plus de 200 entreprises, pour la plupart aux Etats-Unis, ont déjà misé sur l’énergie des algues au total plus d’un milliard d’euros. 

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 17:00

 

 

 

« Dans l’ensemble je suis heureux qu’il n’ait jamais été un artiste professionnel : cela aurait pu l’empêcher de devenir un amateur."

G.K.  CHESTERTON (1874-1936) à propos de son père

 

 

 

 

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Les situations complexes ont été étudiées selon la méthode ci-dessous, appliquée avec la plus grande rigueur sous l’autorité d’un impérial arbitre affublé d’un clairon qu’il sonnait au terme de chaque séquence, au gré d’un chronométrage préétabli par la commission ad hoc :

 

  • Exposé de faits
  • Problématique
  • Dépoussiérage, brassage, malaxage, pétrissage, massage, étirage, lessivage, dégraissage et rinçage par le groupe
  • Préconisations

 

Tous les cas ont été résolus avec brio dans un climat de tempête de cerveaux déchaîné.

 

Trêve d’esbroufe !

 

Recommençons sérieusement : les six situations difficiles présentées ont fait l’objet d’une écoute attentive par les onze participants de la session. Chacun a exprimé sa propre manière de réagir : exploration du contexte aux plans technique, administratif ou juridique, relationnel, psychologique, moral, écho de la situation examinée dans sa propre expérience...

 

Des interrogations ont émergé qui concernent par exemples : les notions de responsabilité – entre la plume libre et la plume serve -, la signification de la signature de l’usager – qui a valeur d’authentification et d’expression de la volonté -, la légitimité du choix d’un destinataire…

 

Le tour de table de la fin de la matinée a consisté à formuler le point essentiel que chacun a retenu de ces échanges. En voici une synthèse :

 

- Il n’y a pas de règle absolue concernant le choix d’un destinataire pour certaines  démarches (principes de discernement et de contextualisation);

- Agir en son âme et conscience (de l’inutilité d’un code de déontologie) ;

- Savoir exercer parfois un droit de retrait (commande ou demande non recevable);

- « Nous sommes en train de construire une jurisprudence » ;

- La légitimité est plus ou moins distante de la demande et comporte  une part de jugement moral ;

- Trouver la juste limite entre ce que nous sommes et ce que nous pouvons apporter ;

- Au-delà du droit et des lois se pose la question du juste positionnement ;

- Il n’est pas possible d’accéder à toutes les demandes ; d’où la nécessité de définir les limites.

 

 

 

 

Le bonheur est lié à la signification de sa propre existence.

Signification qui résulte de l’accomplissement choisi de notre propre désir, de notre propre personnalité.

 

Robert MISRAHI

 

 

 

Plume Solidaire

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 17:00

 

 

Lire sur Plumeacide :

 

 

Le rapport du Haut Conseil à l'Intégration

 

Maîtriser la langue française...comme au Québec !

 

Promenade au Musée Redpath de l'Université McGuill à Montréal

 


 

 

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Source : JT de 20h de France2 du mercredi 9 mai 2012

 

Séquence de la minute 23,36 à 27,32 (disponible jusqu'au 16 mai)

 

 

La Circulaire Guéant fait le bonheur du Québec au Canada.

 

Ils rêvaient de réussir en France, là où ils ont été si bien formés. Le Québec est devenu leur Paradis.

 

Administration rétive ou tatillonne, employeurs frileux, la France laisse filer ses talents.

 

 

Découragés par la France qui a financé leurs études universitaires de haut niveau, ces étudiants africains et arabes sont recrutés à bras ouverts au Québec. Sans le moindre accord bilatéral entre les deux états.

 

Ces étudiants n'envisagent pour rien au monde de revenir vivre en France. Preuve du succès de l'opération.

 

Il y a dans les conséquences de cette circulaire  toute l'ouverture d'esprit culturelle, le bon sens économique et le pragmatisme que l'on pouvait attendre de cette mesure racoleuse pour l'électorat de la droite extrême de l'UMP et du Front National.

 

Car nul n'est besoin de grandes capacités de raisonnement, pour comprendre qu'un chirurgien arabe formé à Lyon jugé excellent à Montréal ne le soit pas en France, où nous manquerions dit-on cruellement de médecins. A la fin de ses études, les tracasseries administratives liées à son changement de statut lui ont fait fuir la France. Un an après son arrivée au Québec, il bénéficie du statut qu'il n'aurait jamais eu en France.

 

Il n'est pas nécessaire non plus d'avoir fait de longues études, pour reconnaître qu'un congolais titulaire de 2 Masters d'écoles de commerce et qui a contribué à la formation de jeunes entrepreneurs et à la création de 47 entreprises au Canada depuis qu'il s'y est installé, aurait pu rendre de semblables services de production de richesses et d'emplois en France.

 

Il n'y a qu'un pays comme la France, qui connaît une situation de plein emploi, qui peut se permettre de se dispenser de telles compétences au regard de l'origine des ces étudiants.

 

Un autre étudiant, titulaire d'un diplôme de 3 ème cycle de technologie de l'information, s'est vu suggérer à la fin de ses études de "songer à rentrer chez vous".  Non reconnu à sa juste valeur en France, où il devait se contenter de remplir des rayons de magasin, il travaille aujourd'hui à l'université où il fait de la recherche.

 

Le Québec repère les meilleurs étudiants quelle que soit leur nationalité parce que la chasse aux cerveaux crée de la richesse.

 

Tandis que la France est convaincue qu'il faut les éloigner par peur qu'ils restent pauvres.

 

" L'immigration c'est beaucoup de gens qui sont des têtes de pont qui créent des marchés, et qui vont toujours avoir des liens avec leurs pays. D'un point de vue économique, il est très intéressant pour les entreprises d'avoir des gens qui viennent d'ailleurs", constate Kathleen WEIL, Ministre de l'immigration et des communautés culturelles.

 

Dans un Canada qui renoue avec la croissance économique, les immigrés sont recherchés dans de nombreux secteurs d'activité.

 

Tout est fait pour les retenir, et pour mieux les séduire, le Canada leur propose la nationalité après seulement trois ans de séjour sur le territoire.

 

Et c'est bien sûr parce que la France possède déjà trop de cerveaux, qu'elle préfère les sélectionner en fonction de leurs origines nationales, et peut-être un peu aussi en fonction de la couleur de leur peau.

 

De plus, cet échange de populations dans l'intérêt de deux nations francophones, manifeste la profondeur des liens qui les unissent, et met en lumière la volonté de coopération financière d'une France déprimée - où certains milieux réfléchissent intensément  à la décroissance -, à l'égard d'un pays qui retrouve le chemin de la croissance économique.

 

Chez nous la couleur et la déco, c'est essentiel. La planète entière sait que nous sommes le peuple le plus intelligent; quoique j'ai bien l'impression qu'en matière de plaisanterie, nous pourrions bien devenir bientôt les belges des canadiens.

 

Dimanche dernier, le 6 mai 2012, les français se sont séparés de Nicolas Le Petit.

 

S'il avait été reconduit à l'Elysée, il eût été juste que Claude Guéant proposât que la France décerne la Légion d'Honneur à Madame Kathleen WEIL, en reconnaissance des services qu'elle rend à la Nation.

 

Et si à l'avenir le Canada voulait bien accueillir tous les immigrés qui vivent sur notre territoire, c'est au Panthéon qu'il faudrait songer à la faire reposer.

 

Mais ça peut encore attendre un peu.

 

 

Plume Solidaire

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Le Film de l'immigration

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Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration