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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 17:00

 

 

buzz-passeport-biometrique-francais-26

 

 

 

 

Lire : Le syndrome de la bureaucratie sécuritaire 4(2)

 

 

 

 

Nous pouvions nous attendre au pire: la délivrance du certificat de nationalité de ma femme en septembre ou en octobre. La réponse est venue plus tôt que prévue, le 9 juillet.

 

Mais les choses ne manquent pas de se compliquer.

 

Pour obtenir son acte de naissance vietnamien en original, ma femme doit le demander à son pays d'origine, la République Socialiste du Vietnam. 

 

A l'heure où j'écris ces lignes, mon épouse Unique et Préférée est à l'Ambassade de la République Socialiste du Vietnam à Paris.

 

Dans sa poche, après renseignements auprès de notre entourage : deux billets de 50 € à donner sous la table au fonctionnaire qui la recevra afin de l'encourager à une étude bienveillante - mais pas nécessairement diligente - de sa demande.

 

Question 1 : les archives de l'état civil antérieures à l'arrivée des communistes en avril 1975 ont-elles été détruites ?

 

 

Question 2 : Manuel Valls saura-t-il mettre un terme aux excès de cette bureaucratie sécuritaire française ?

 

Question 3 : Quand ?

 

Ma femme se trouve désormais sans papier - sa carte nationale d'identité est également arrivée à échéance en juin -, tout en étant de nationalité française depuis 41 ans et fonctionnaire titulaire de l'Etat depuis 1987.

 

J'ai déjà été confronté à ce genre de situations qui conduisent à une forme d'inégalité entre français de souche et français d'origines étrangères, dès lors qu'une partie d'entre eux n'est pas en mesure de présenter les originaux de leurs actes de naissance.

 

L'administration française ignore les guerres et leurs destructions, l'absence d'Etat ou les carences des administrations de nombreux pays, la détérioration des archives conservées dans des conditions déficientes (absence de méthode d'archivage, humidité, insectes, rongeurs, vols, disparitions...), et bien entendu la corruption qui contraint à payer des fonctionnaires pour obtenir des documents d'état civil.

 

- - - - -


Mise à jour à 11 h 53

 

Ultime rebondissement : ma femme vient de rentrer de l'Ambassade.

 

La réponse est claire : l'Ambassade ne délivre pas d'acte de naissance vietnamien en original. Il faut se rendre au Vietnam pour le demander.

 

C'est l'impasse.

 

J'envisage un recours hiérarchique doublé d'une intervention du Médiateur de la République.


Pour l'heure, comme disait naguère un collègue : "tout va bien, le bâteau coule normalement".


Plume Solidaire

 


 

 

Pole-de-la-nationalite---Demande-d-acte-de-naissance-orig.jpg

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 17:00

 

Lire :

 

Le Collège territorial de la direction régionale des finances publiques de Paris – 1/4

 

Le Collège territorial de la direction régionale des finances publiques de Paris – 2/4

 

Le Collège territorial de la direction régionale des finances publiques de Paris – 3/4

 

 

Corrigé du Grand Oral


Chronique du Toutologue Philippe Meyer – France Culture – mercredi 4 juillet 2012

 

 

 

 

 

 

 


 

 

L’audition intervient au cœur même de la tempête politique et médiatique du redressement des comptes publics commencés avec un certain succès en 2011, comme l’indique le rapport de la Cour des comptes.


Il aura été nécessaire d’attendre 14 mois – du 19 avril 2011 au 29 juin 2012 - pour que cette officieuse instance publique, nous dévoile sa nouvelle argutie : notre association n’est pas d’intérêt général car le caractère social de son action n’est pas identifiable à la lecture des statuts.


Pour l’heure, si aucune décision gouvernementale n’a été prise en ce qui concerne la loi sur le mécénat de 2003, seule l’administration des finances publiques connaît la date à laquelle son avis nous sera notifié.


Ainsi on atermoie, on ergote, on louvoie, on fait du juridisme.


Mon hypothèse initiale est hélas démontrée : la manœuvre est dilatoire. Elle vise à faire reculer dans le temps la décision d’autorisation. Et time is money, pendant ce temps il n’y a pas de déduction fiscale pour les donateurs.


Le jeu peut donc durer aussi longtemps que les articles incriminés du Code général des impôts ne seront pas modifiés, et que l’administration pourra par des motifs artificiels, repousser l’autorisation.


AIDEMA 19, association d’écrivains publics bénévoles indique bien dans ses statuts que son objet est d’ «  Aider gratuitement les personnes dans les démarches administratives et leur fournir des écrivains publics pour la rédaction de leurs courriers et formulaires. »


Un citoyen ordinaire se doute un peu que cette aide s’adresse pour l’essentiel à des personnes analphabètes ou illettrées, aussi bien qu’à celles qui connaissant des difficultés dans leurs relations avec les administrations publiques, leur employeur, leur bailleur ou le propriétaire de leur logement...


La lecture du Rapport de l’assemblée générale de 2010 – pages 8 et 9 -  laisse peu de doute quant aux ressources de notre public.


Si je me rends à l’argument qui m’a été formulé au cours de mon audition devant le Collège territorial de la direction générale des finances publiques de Paris, j’imagine que les Restos du Cœur vont vite se trouver dans l’obligation d’apporter la même précision dans leurs statuts. Ils pourraient se voir contraints de préciser, comme la Chorba pour Tous, qu’ils s’adressent à des publics en difficulté financière au point de « ne pouvoir s’alimenter par eux-mêmes et avec leurs propres ressources », ou plus trivialement « qu’ils ont faim au point de se trouver dans l’obligation de quémander leur nourriture auprès des organisations caritatives publiques ou privées. »


Pour ce qui touche notre modeste association, dont c’est seulement la volonté de développement qui est freinée, son avenir financier n’étant pas compromis, nous pouvons formuler l’hypothèse suivante concernant la suite de notre dossier :


  1. Assemblée générale prévue le dimanche 7 octobre 2012

    Ordre du jour : Assemblée générale extraordinaire avec modification des statuts (suivie de l’assemblée générale annuelle) ;

  2. Transmission du compte rendu de l'assemblée générale à la Préfecture ;

  3. Réception du Récépissé de déclaration de modification des statuts
    Cela nous pourrait conduire en novembre : soit entre 18 et 19 mois après le dépôt de notre dossier en avril 2011 ;

  4. Expédition des pièces justificatives au service des finances compétent : relevés des usagers et des démarches réalisées pendant les permanences, Récépissé de déclaration de modification des statuts…

  5. Réception de l’avis définitif…dans un délai indéterminé.

 

Tout cela sous réserve du temps d'instruction, de demandes de pièces complémentaires, d’application plus ou moins diligente - voire discrétionnaire - de l’avis du Conseil par le service compétent…


Cette audience m’a fait prendre conscience que nous pourrions nous trouver au coeur d'une usine à gaz, d'une machinerie bureaucratique.


Car, nous avons bien compris tout l’intérêt du caractère gigogne de la succession de procédés utilisés comme moyens de pression – et manifestation du pouvoir de l’administration sur la vie associative -, aux fins de renoncement des demandeurs que nous sommes.


Si tel était le cas, avec un tel calendrier, ces techniques dilatoires ne seraient plus recevables en termes de procédure d’ordre technique, mais pourraient bien être devenues entre temps, l’expression d’un agenda politique : celui de l’administration des finances publiques.


C’est sans doute là le but des hauts fonctionnaires des services du Ministère des Finances de Bercy.


Comment et quand le Ministre des Finances et le gouvernement se positionneront-ils sur l’avenir du mécénat ? Sauront-ils affirmer la primauté du politique sur le technique – je veux dire sur l’administratif dont la mission se limite à mettre en œuvre les décisions ministérielles - ?


Ou préféreront-ils attendre pour prendre la mesure des conséquences de leur absence de décision ? Attendre que les associations les plus influentes se manifestent via leurs lobbies divers et variés, ou que d’autres défilent dans la rue derrière leurs pancartes ?


Si j’avais à formuler une nouvelle hypothèse, ce serait celle-là. C’est la plus pessimiste mais je le crains, celle qui me semble la plus plausible et la plus réaliste après lecture des mesures budgétaires qui viennent d'être prises *.


La plus « normale »…alors même que, dans la période intercalaire, nous pouvons être convaincus qu’un certain nombre d’associations, qui ont effectué la même démarche que la nôtre, auront peut-être réduit ou cessé leurs activités.


En ce qui nous concerne, je rappelerais que l’an dernier la subvention de la Mairie du 19ème arrondissement – qui se substituait en dernière instance à celle que la Mairie de Paris s’obstinait à refuser de nous octroyer -, comme la subvention de la Direction régionale de Jeunesse et Sports (Etat), nous ont été versées en novembre et en décembre.


Et que, pour cette année, nous n’avons pas, en juillet, l’ombre du soupçon d’une trace d’une potentielle attribution.


Alors je signe la tribune de l’Admical.


Et on attend…mais pas trop longtemps.

 

Après on pourrait penser à une passage par la case Médiateur de la République, puis envisager la case Tribunal administratif.

 

Mais d'abord on attend, et je dirais plus : on attend encore.

 

D'abord. Et encore.



Plume Solidaire


  * lire : Le premier budget Hollande relève les impôts de 7,2 milliards

 


ALERTE SAUVONS LE MECENAT !


20/06/2012


Des discussions actuellement en cours dans les cabinets ministériels menacent les avantages fiscaux liés au mécénat.

 

Admical se mobilise au nom des entreprises et des bénéficiaires du mécénat pour faire entendre sa position : une baisse des réductions fiscales liées au mécénat entraînerait mécaniquement une chute des dons, et serait catastrophique pour les bénéficiaires. Le dispositif fiscal actuel mérite donc d’être maintenu. Il a prouvé son utilité et son efficacité. En revanche, le mécénat devra faire l'objet d'une régulation et d’un cadrage, afin d’éviter des dérives qui ne privilégient plus l’intérêt général. C’est dans cette perspective qu’Admical, a publié l’année dernière la Charte du mécénat d'entreprise.

 

 

Mobilisez-vous en signant la tribune d'Admical sur :

http://www.petitionduweb.com/Petition_contre_les_effets_de_la_crise_sauvons_le_mecenat_-15048.html

 

 

 

A lire : Les Echos –  Contre les effets de la crise, sauvons le mécénat !

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 10:00

 

 

Lire :

 

Le Collège territorial de la direction régionale des finances publiques de Paris – 1/4


 

Le Collège territorial de la direction régionale des finances publiques de Paris – 2/4

 

 

 

800px-Fontaine_Saint-Sulpice_Paris_2008-03-14_.jpg

 

 

La fontaine Saint-Sulpice :

"Dans l'eau de la claire fontaine elle se baignait toute nue

Une saute de vent soudaine

Jeta ses habits dans les nues"...
Georges Brassens


 

 

L’audience devant le Collège territorial de la direction générale des finances publiques de Paris le 29 juin 2012


 

Une belle femme, élégante et souriante, me désigne le siège situé au fond de la salle qui fait face à un aréopage de quatre ou cinq fonctionnaires d’âge mûr. Leurs noms est inscrit sur un cartel. Devant la personne qui vient de m’adresser la parole et qui occupe la place centrale, le cartel précise en lettres majuscules : LA PRESIDENTE.


La séance va se dérouler très rapidement :


- La présidente (souriante et vive): Quel est le nom de votre association, êtes-vous le président ?


 J’adopte un débit rapide, une voix claire et puissante :


- Notre association s’appelle AIDEMA 19. Le président étant retenu par des obligations professionnelles, il m’a mandaté pour représenter l’association. Je suis l’ancien président de l’association, ancien salarié d’août 2010 à février 2012, la cheville ouvrière de son développement. Je vais sans doute de nouveau entrer dans le conseil d’administration à l’occasion de notre prochaine assemblée générale.


Et j’ajoute, pour bien faire entendre que je suis bien le bon interlocuteur : Je suis à l’initiative de la saisine de rescrit et c’est moi qui ai rédigé la contestation que vous avez sous les yeux.


- Comment vous appelez-vous ?


- Je suis Monsieur Péron Xavier.


- Pouvez-vous épeler votre nom s’il vous plaît ?


Je détache nettement chaque syllabe en conservant une voix claire et puissante…Je sens que l’auditoire accuse légèrement le coup ; des têtes s’enfoncent dans les épaules. J’ai marqué un point : je veux leur tenir la dragée haute.


- La Présidente : Le Conseil va entendre vos arguments, délibérer et transmettre un avis aux services fiscaux. Vous avez la parole.


Je fais un survol rapide de l’historique et des activités de l’association, je souligne le caractère désintéressé et bénévole de notre action. Je relève que « nous avons été très surpris de nous voir refuser l’autorisation de délivrer des reçus fiscaux à nos donateurs ». Je rappelle que nous ne donnons pas de cours d’alphabétisation, que nous orientons les usagers qui le souhaitent vers les structures compétentes. J’indique que nous recevons toute personne quel que soit son lieu de résidence – la président avait insisté pour que je mentionne cet aspect - Je termine par l’énumération de nos faibles ressources et, parmi celles-ci en distinguant bien les dons manuels modestes des usagers, et deux plus substantiels des bénévoles. Situation qui motive notre « demande de délivrer des reçus fiscaux aux donateurs ouvrant droits à une réduction d’impôts ».


En clair : Madame et messieurs, nous avons contesté par écrit votre rejet. Je vous rappelle nos arguments, et nous attendons toujours (sous-entendu depuis plus d’un an) que vous daigniez vous prononcer clairement avec des arguments recevables. Vous avez compris à mon attitude courtoise et ferme, que nous sommes déterminés à faire nos valoir droits. C’est mon seul et unique argument.


Et j’achève mon propos en posant la bombe dont j’allume la mèche : « nous travaillons actuellement  à une stratégie de recherche de fonds en direction des entreprises ».


- La présidente : avez-vous lu attentivement les articles 200 1-b et 238 bis 1-a du Code Général des Impôts ?


- … (je ne connais pas encore par cœur le Code Général des Impôts et je m’abstiens de répondre craignant qu’elle fasse référence à des articles dont j’ignore le contenu et qui seraient contraires à nos intérêts.)


- La Présidente : le Code Général des Impôts donne une définition restrictive des organismes d’intérêt général. Vous devez avoir une activité d’ordre éducative, ce qui n’est pas votre cas ; philanthropique, ce qui n’est pas votre cas non plus ; ou social. Vous entrez effectivement dans ce cas de figure.


Je me rends compte qu’elle fait référence aux articles que je connais et sur lesquels leur collègue s’est appuyé pour motiver le refus.


A ma droite, un membre de l’éminent jury prend la parole et d’un ton mi sentencieux et mi indigné m’indique que « Madame la Présidente est en train de vous dire que, suite aux baisses de subventions de l’Etat, de nombreuses associations s’engagent dans la recherche de fonds privés et se tournent vers les services fiscaux. Or la situation a évolué, l’Etat n’a plus d’argent, et vous savez que c’est l’Etat qui finance les deux tiers des dons. »


Je ne réponds pas à cette objection, dans laquelle je ne vois qu’une vaine tentative pour m’intimider en me rappelant à l’ordre de la déférence que je dois à la présidente d’une instance non décisionnelle  - elle émet un avis -. Et me faire sentir que je suis un citoyen bien désinvolte à l’égard de la situation financière calamiteuse du budget de l’Etat.


L’argument me glisse comme l’eau sur la plume du canard. A mes yeux les choses sont limpides : il y a une loi, elle n’est pas abrogée. Elle doit être appliquée de manière égalitaire pour tous. Point barre.


- La Présidente reprend (toujours souriante et l’esprit agile): quelle est votre activité principale ?


- C’est l’activité des écrivains publics d’aide aux démarches administratives.


- La Présidente : votre association est-elle en mesure de prouver, sous réserve de contrôle, pour quels publics vous intervenez ?


- Oui, nous effectuons un relevé que nous tenons à jour des personnes qui sollicitent nos prestations, et de toutes les démarches réalisées au cours de nos permanences d’écrivains publics.


- Le même expert reprend la parole : « Nous étudions les situations sur la base des pièces qui nous sont transmises. Or vos statuts donnent une définition large de votre objet social, et n’indiquent pas que votre association agit spécifiquement en faveur des publics défavorisés. »


- La Présidente : je vous remercie Monsieur. A présent le Collège va délibérer. Au revoir Monsieur.


Je me lève, et je lance :


- Madame et messieurs, retenez bien une seule chose : plus de 90% de nos usagers sont des publics en grande difficulté. Au revoir Madame, au revoir Messieurs.


Je sors serein.


L’audience a durée une vingtaine de minutes. Ce qui semble montrer que si le Conseil Territorial est comptable des deniers publics, il sait aussi compter et gérer avec parcimonie les minutes consacrées aux citoyens.


Je reste quelques instants à proximité de la porte de la salle pour griffonner quelques notes. J’entends des éclats de voix. Le Conseil délibère chaudement. Ma bombe aura-t-elle explosé ?


Je musarde dans les rues de ce superbe îlot du Paris historique, avant de rejoindre l’entrée du parc du Luxembourg dont je fais le tour, en admirant les statues, étonné d'y voir celle de Stefan Zweig.


Je redescends vers le boulevard Saint Michel. Je pénètre chez Gibert Jeunes.


J’achète « L’homme qui aime les îles » de David Herbert Lawrence, et « La naissance de la tragédie » de Friedrich Nietzsche.


Et je rentre dans mes quartiers.


Plume Solidaire

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Source :

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