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29 décembre 2018 6 29 /12 /décembre /2018 17:48

Source: http://untitledmag.fr/belleville-au-coeur-un-livre-de-christian-page/

 

J'habite à Belleville depuis 2004. Je connais le quartier comme ma poche, et j'ai parcouru toutes les rues du 19e à pieds.

Le 24 décembre vers minuit, Père Noël a sorti de sa hotte le livre de Christian Page, Belleville au cœur, et l'a déposé sur mes chaussures. Je viens de finir de le lire.

Au-delà de l'intelligence et de la culture de l'auteur, de la compassion qu'il inspire à l'égard de toutes celles et ceux qui dorment dans la rue; de la complicité qui s'établit à travers la fréquentation des mêmes lieux; c'est la valeur documentaire sur les conditions de vie des SDF que je retiens.

J'espère que le logement que lui a proposé Emmaüs Solidarité en août à Clichy la Garenne, lui permettra de retisser les liens avec son fils et de l'accueillir.

Je lui souhaite en 2019 tous mes vœux de réussite dans sa nouvelle vie.

Christian Page: Belleville au cœur

« Belleville au coeur », un livre de Christian Page

Christian a 46 ans, et il vit dans la rue depuis plus de trois ans. Entre souvenirs et anecdotes, il nous embarque dans le quotidien de la vie d’un SDF dans la capitale parisienne.

Place Sainte-Marthe, les Buttes-Chaumont, la Mission Evangélique… Chaque jour, Christian parcourt les rues de Paris, son sac de vingt kilos contenant toute sa vie sur le dos. Il nous fait entrer dans son quotidien, accompagné de Nassim, Rafik, Nono, et tous ses compagnons d’infortune. Christian parle, et écrit, pour qu’on n’oublie pas tous ces hommes et ces femmes qui n’ont plus de toit et qui tentent de survivre dans la rue.

Au centre de l’attention mais invisibles

« La rue, c’est pas mon rêve, c’est mon sort. Je ne sais pas ce que la suite me réserve : la rue décidera pour moi. » En avril 2014, la femme de Christian le quitte et emmène son fils. Commence alors une descente aux enfers pour celui qui avait un travail, un appartement, une vie… Une descente qui se terminera par l’enfer de la rue. Son quotidien se déroule désormais à Belleville, où il a ses habitudes, anonyme parmi les milliers d’autres SDF de la capitale, son bandana rouge sur le front. Christian ne mâche pas ses mots, raconte la réalité de sa situation, sans appeler à la pitié, sans sentimentalisme : il raconte l’horreur des morts anonymes dans les rues, l’inquiétude de ne pas revoir un ami durant plusieurs semaines, le jugement dans le regard des passants.

Christian nous ouvre les yeux sur une situation qu’on connaît mais qu’on choisit d’ignorer. « Trois ans que je suis sans famille. Trois ans qu’on me regarde autrement et que je dérange. » Il emploie un langage simple, et avec l’aide d’Eloi Audoin-Rouzeau, qui récupère ses feuillets et les tape sur son ordinateur, il touche chaque lecteur en plein coeur : il personnalise ces inconnus qu’on croise chaque jour sur les trottoirs, il nous confie leur histoire, leurs souvenirs et leurs problèmes. Il les réhabilite en quelque sorte.

Au coeur de la ville

Au bout de quelques pages, on a déjà l’impression d’accompagner Christian – à la différence que nos conditions matérielles sont sans aucun doutes meilleures que les siennes. On le suit quand il se lève avec le soleil, qu’il cherche un bar où prendre un café, avant de se mettre dans la queue de la Mission et espérer pouvoir prendre une douche. On le suit quand il va retrouver ses amis Place Sainte-Marthe, qu’il cherche une prise pour recharger son smartphone et traîner sur Twitter, qu’il occupe sa soirée à boire des bières, et qu’il installe finalement « sa maison » qu’il transporte sur le dos, en espérant avoir quelques heures de sommeil.

Christian nous rappelle aussi l’importance des infrastructures qui accueillent les SDF, qui leur permettent d’avoir quelques heures au chaud pendant l’hiver, ou d’avaler un repas complet plusieurs fois par jour – le minimum vital quoi. Et il explique aussi en quoi la politique de la ville leur rend parfois la vie impossible : les bancs qui disparaissent des parcs, les galets qui massacrent leur dos, les piques qui les empêchent de s’asseoir.

« Je porte ma vie sur mon dos, je supporte le froid comme personne et je dors sur les plus hauts sommets de Paris. » Belleville mon coeur est le récit de la vie, racontée par celui à qui on ne donne plus la parole, dont on détourne le regard mais qui représente l’humanité.

 

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17 décembre 2018 1 17 /12 /décembre /2018 16:52

Source: GREC (Groupement des Ecrivains-Conseils)

Isabelle PASQUEREAU - 4 mai 2018

 

Le grand plan d’inclusion numérique de l’État implique de nombreux opérateurs, dont le secrétariat au numérique, le ministère de la Culture, mais aussi les bibliothèques. Les écrivains publics ou Écrivains-Conseils® se voient offrir l’occasion de valoriser leur savoir-faire, de proposer leur expertise dans l’accompagnement du public et l’assistance aux démarches dématérialisées, et d’œuvrer à la réduction de la fracture numérique.

La gréciste Isabelle PASQUEREAU du cabinet À portée de mots fait le point sur la question.

Le constat de la fracture numérique

La fracture, la précarité et l’inclusion numériques représentent une réalité relativement nouvelle : l’illectronisme. Il se traduit par une difficulté à effectuer les démarches dématérialisées. On parle alors d’e-inclusion, e-exclusion, et d’e-administration. Cette prise de conscience a décidé les pouvoirs publics à engager notre pays dans un immense défi d’inclusion numérique.

L’enjeu est de taille puisque selon une étude du Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie, 2017), 17 % des Français se déclarent en difficulté numérique. Parmi les non-internautes, 59 % ont plus de 70 ans, 52 % ne possèdent aucun diplôme, 52 % résident dans des zones rurales, et 61 % vivent avec de faibles revenus. La difficulté s’accroît quand cette fracture numérique se double d’une fracture sociale.

La société entre donc à marche forcée dans l’ère numérique, entraînant à sa suite tous les citoyens : volontaires, inquiets, sceptiques comme réfractaires. Le train est déjà en marche : en 2022, l’État aura mis en ligne 100 % des services publics.

Des obstacles à surmonter

L’ambition des décideurs est vertueuse : assurer l’égalité des citoyens et des territoires, préparer la société aux évolutions technologiques du futur, améliorer la productivité des ministères et des différents opérateurs par la généralisation des procédures dématérialisées. Elle se heurte cependant à de multiples freins.

Il n’est pas si loin le temps où certains hésitaient encore à faire l’acquisition d’un téléphone portable ! Et à peine se sont-ils adaptés à cet outil de communication qu’ils doivent adopter de nouveaux usages technologiques. Tout cela constitue une forme de violence à laquelle on soumet les citoyens les plus fragiles.

On ne peut pourtant pas lutter contre le progrès, il est même nécessaire de le soutenir. L’État va ainsi devoir accompagner la transition et l’appropriation des outils numériques en appliquant une stratégie concertée et cohérente tout en croisant les expertises. Il lui faudra à cet effet mettre en place des accompagnements de proximité, adaptés aux publics et aux territoires, penser la formation des professionnels de la médiation, et instaurer des instances de coordination.

Une opportunité pour les Écrivains-Conseils®

Les structures à vocation sociale et culturelle sont en effervescence. Les centres médicosociaux sont appelés à évoluer vers de nouveaux Espaces départementaux de solidarité (EDS) et réfléchissent à un nouveau service de médiation numérique.

Sous l’impulsion de l’ambassadeur de la lecture Érik Orsenna nommé par la ministre de la Culture Françoise Nyssen, de l’inspecteur général des affaires culturelles Noël Corbin, et du secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi, les bibliothèques se positionnent déjà sur l’assistance aux démarches administratives dématérialisées.

Les médiathèques envisagent de recruter des jeunes en service civique, mais elles se trouvent confrontées au problème du secret professionnel inhérent à ce type de service : un écrivain public numérique doit en effet posséder à la fois les compétences d’un écrivain public, maîtriser la communication Internet, savoir être à l’écoute, et bien entendu garantir la confidentialité des informations.

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16 décembre 2018 7 16 /12 /décembre /2018 19:19
Le Chi et la Petite Circulation Céleste - pratique martiale (1ère partie)
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Qui Suis-Je ?

  • : Plumeacide, écritures publiques et arts énergétiques internes chinois
  • : Plumeacide est une histoire de fraternité républicaine avec celles et ceux qui s'embrouillent avec les chiffres et les lettres. Au fil des années il est devenu aussi la mémoire visuelle de ma pratique des arts énergétiques internes.
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Allo, y a quelqu'un là ?

 
Plumeacide poursuit doucement mais sûrement son voyage dans la blogosphère, et va vers sa deuxième millionième page visitée ! Mââgique !
 
  
2 objectifs et 10 règles pour l'écrivain public (vidéo 3'30)

 

 
 
Bonne visite et à bientôt
espère-je !
 
 

Pourquoi me bouge je ?

Le monde n'est pas
difficile à vivre à cause
de ceux qui font le mal,
mais à cause de ceux
qui regardent
et laissent faire

Albert Einstein

Le Film de l'immigration

  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration