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Source: http://untitledmag.fr/belleville-au-coeur-un-livre-de-christian-page/
J'habite à Belleville depuis 2004. Je connais le quartier comme ma poche, et j'ai parcouru toutes les rues du 19e à pieds.
Le 24 décembre vers minuit, Père Noël a sorti de sa hotte le livre de Christian Page, Belleville au cœur, et l'a déposé sur mes chaussures. Je viens de finir de le lire.
Au-delà de l'intelligence et de la culture de l'auteur, de la compassion qu'il inspire à l'égard de toutes celles et ceux qui dorment dans la rue; de la complicité qui s'établit à travers la fréquentation des mêmes lieux; c'est la valeur documentaire sur les conditions de vie des SDF que je retiens.
J'espère que le logement que lui a proposé Emmaüs Solidarité en août à Clichy la Garenne, lui permettra de retisser les liens avec son fils et de l'accueillir.
Je lui souhaite en 2019 tous mes vœux de réussite dans sa nouvelle vie.
Christian a 46 ans, et il vit dans la rue depuis plus de trois ans. Entre souvenirs et anecdotes, il nous embarque dans le quotidien de la vie d’un SDF dans la capitale parisienne.
Place Sainte-Marthe, les Buttes-Chaumont, la Mission Evangélique… Chaque jour, Christian parcourt les rues de Paris, son sac de vingt kilos contenant toute sa vie sur le dos. Il nous fait entrer dans son quotidien, accompagné de Nassim, Rafik, Nono, et tous ses compagnons d’infortune. Christian parle, et écrit, pour qu’on n’oublie pas tous ces hommes et ces femmes qui n’ont plus de toit et qui tentent de survivre dans la rue.
« La rue, c’est pas mon rêve, c’est mon sort. Je ne sais pas ce que la suite me réserve : la rue décidera pour moi. » En avril 2014, la femme de Christian le quitte et emmène son fils. Commence alors une descente aux enfers pour celui qui avait un travail, un appartement, une vie… Une descente qui se terminera par l’enfer de la rue. Son quotidien se déroule désormais à Belleville, où il a ses habitudes, anonyme parmi les milliers d’autres SDF de la capitale, son bandana rouge sur le front. Christian ne mâche pas ses mots, raconte la réalité de sa situation, sans appeler à la pitié, sans sentimentalisme : il raconte l’horreur des morts anonymes dans les rues, l’inquiétude de ne pas revoir un ami durant plusieurs semaines, le jugement dans le regard des passants.
Christian nous ouvre les yeux sur une situation qu’on connaît mais qu’on choisit d’ignorer. « Trois ans que je suis sans famille. Trois ans qu’on me regarde autrement et que je dérange. » Il emploie un langage simple, et avec l’aide d’Eloi Audoin-Rouzeau, qui récupère ses feuillets et les tape sur son ordinateur, il touche chaque lecteur en plein coeur : il personnalise ces inconnus qu’on croise chaque jour sur les trottoirs, il nous confie leur histoire, leurs souvenirs et leurs problèmes. Il les réhabilite en quelque sorte.
Au bout de quelques pages, on a déjà l’impression d’accompagner Christian – à la différence que nos conditions matérielles sont sans aucun doutes meilleures que les siennes. On le suit quand il se lève avec le soleil, qu’il cherche un bar où prendre un café, avant de se mettre dans la queue de la Mission et espérer pouvoir prendre une douche. On le suit quand il va retrouver ses amis Place Sainte-Marthe, qu’il cherche une prise pour recharger son smartphone et traîner sur Twitter, qu’il occupe sa soirée à boire des bières, et qu’il installe finalement « sa maison » qu’il transporte sur le dos, en espérant avoir quelques heures de sommeil.
Christian nous rappelle aussi l’importance des infrastructures qui accueillent les SDF, qui leur permettent d’avoir quelques heures au chaud pendant l’hiver, ou d’avaler un repas complet plusieurs fois par jour – le minimum vital quoi. Et il explique aussi en quoi la politique de la ville leur rend parfois la vie impossible : les bancs qui disparaissent des parcs, les galets qui massacrent leur dos, les piques qui les empêchent de s’asseoir.
« Je porte ma vie sur mon dos, je supporte le froid comme personne et je dors sur les plus hauts sommets de Paris. » Belleville mon coeur est le récit de la vie, racontée par celui à qui on ne donne plus la parole, dont on détourne le regard mais qui représente l’humanité.
du petit professeur Plume Solidaire à l'occasion des Journées de formation des écrivains publics
Session du 7 mai 2011 - Saison I
Session du 7 mars 2012 - Saison II
1ère partie
- L'organisation de l'accueil et du fonctionnement des permanences d'écrivains publics
- L'accueil des usagers et le début de l'entretien
2ème partie
- Les différents types de démarches
- Les étapes des démarches
- La rédacton de la lettre
Recours - Historique - Note
Session du 1 décembre 2012 - Saison III
Médiateurs et conciliateurs
Session du 1 décembre 2012 - Saison III
Invalidité et handicap
Session du 2 février 2013 - Saison III
Nouveau carnet d'adresses pour les courriers et l'orientation des usagers
Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France.
Source :
MAILING POT DE REMERCIEMENTS
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Le poème du Jardin des Plantes - Victor Hugo
Hommage à Maître Doan (septembre 2019)
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CLIN D'OEIL CONFRATERNEL