Avec cette dame notre association avait emportée une victorie dans la
bataille de ses difficultés financières en obtenant le remboursement de sa Taxe d’Habitation de 2008.
Bénéficiaire du RSA comme unique ressource, elle honore depuis 2001 avec la
plus grande régularité les échéances de l’emprunt immobilier qu’elle avait contracté avant son divorce.
Il a suffi d’un grain de sable, une saisie de 90 € sur le compte joint
qu’elle approvisionne chaque mois, pour compromettre sa situation financière.
La suite est exposée dans les deux courriers
ci-dessous.
On est vraiment peu de chose pour une banque…très peu de
chose.
J’ai dit
Plume
Solidaire
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Mise à jour dimanche 21 mars
La réponse du Tribunal a été très rapide (une
semaine).
C'est le premier côté positif. Le second côté c'est que
l'Ordonnance de la Présidente du Tribunal d'Instance rejète la requête :
"Il apparaît au vu de la demande et des éléments qui nous sont
soumis à son appui, qu'il n'y a pas lieu à faire droit à la requête;
qu'il convient de la rejeter et d'inviter le requérant à faire
citer par huissier l'établissement bancaire en cause pour la tenue d'un débat contradictoire.
PAR CES MOTIFS
Statuant en matière gracieuse,
Vu les articles 493, 496 et 950 du Code de Procédure
Civile,
Rejetons la requête,
Invitons le requérant à faire citer la partie adverse par voie
d'huissier,
Disons que la présente ordonnance est susceptible d'appel dans un
délai de 15 jours à compter de sa notification".
Ce qui signifie que la démarche est rejetée pour une question de
procédure car contrairement aux informations indiquées par l'Association Française des Usagers des Banques sur son site, selon mes informations la requête devrait être réalisée par un avocat qui va lui-même solliciter un huissier qui sera chargé de
citer la banque pour un débat contradictoire.
Trop compliqué et cela dépasse nos compétences.
La requérante n'envisageant pas d'engager ces frais et de demander
préalablement l'aide juridictionnelle pour une affaire qui concerne la somme de 90 € à l'origine, je lui ai conseillé une solution qui réglera le problème du débit bancaire, des intérêts et
pénalités de retard.
C'est simple : je l'ai mise en relation avec une personne de mon
entourage qui lui prètera les 90 €.
Mais les problèmes du paiement des intérêts et pénalités de retard
, et remboursement de la somme indûment prélevée, comme de l'éventualité d'une nouvelle saisie d'huissier sur son compte joint avec son ex époux n'est pas réglé pour autant.
C'est ce qui l'inquiète, à juste titre.
Alors dans un second temps nous avons adressé le dossier au
Médiateur de cette grande banque en sollicitant son arbitrage bienveillant.
Et mon petit doigt me dit, notre usagère disposant d'une Ordonnance de justice qui montre sa détermination à se faire entendre par son banquier, que
une nouvelle fois mes chevilles vont gonfler...et que nous aurons une nouvelle réussite à afficher au Tableau d'Honneur de nos démarches de soutien à nos usagers.
J'ai dit
Madame …………….
……………………….
75019 PARIS
Agence …………………….
…………………
75019 PARIS
Paris le 11 mars 2010
OBJET : Tribunal d’Instance - remboursement de crédit immobilier
Lettre recommandée avec AR
Madame, Monsieur,
Suite aux différents courriers qui m’ont été adressés par votre banque, je vous informe que j’ai engagé
une procédure auprès du Tribunal d’Instance du 19ème arrondissement contre le (nom de la banque).
Cette procédure a pour but de mettre un terme à la situation de surendettement vers laquelle me
conduisent les mesures relatives à la gestion d’un compte joint dont la seule finalité est le remboursement du crédit immobilier contracté auprès du (même banque), que je rembourse régulièrement
depuis avril 2000.
Je vous rappelle qu’elles sont consécutives à une saisie de 90 € concernant un contentieux qui concerne
exclusivement mon ex conjoint. Et que, sans ce prélèvement dont je n’ai pas été informée préalablement, ma situation bancaire aurait été normale.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
Madame …………..
…………………….
75019 PARIS
Monsieur le Président
Tribunal d’Instance Paris 19ème arrondissement
5 Place Armand Carrel
75019 PARIS
Paris le 12 mars 2010
OBJET : remboursement de crédit immobilier
Copie : Agence ………… – 30 avenue ……… – 75019 PARIS
Monsieur le Président,
J’ai fait l’acquisition en 1996 avec mon ex conjoint d’un logement à l’adresse situé en tête de la
présente.
Comme l’indique le Tableau d’Amortissement joint (Pièce N°1), la première échéance de
remboursement du crédit immobilier à taux constant que nous avons contracté auprès du (nom de la banque) était le mois de juin 1997. La dernière échéance de cet emprunt est fixée au mois
de mai 2012.
Cette échéance mensuelle s’élève à 286 €. Elle fait l’objet d’un virement également mensuel du même
montant, sur un compte joint, compte dont la seule fonction est le remboursement de ce crédit immobilier.
Divorcée depuis le 15 juin 2002 (Pièce N°2), j’assume sur mes ressources propres depuis avril
2000, avant notre séparation en 2001, le règlement de cette traite, sans aucun retard de paiement ni interruption.
J’ai constaté sur mon compte courant tenu par l’agence du (nom de la banque) citée en référence,
une saisie d’un montant de 90 € effectuée le 3 juillet 2009 (Pièce N°3).
Cette opération de retrait a été réalisée sans que je n’aie été consultée ou informée
préalablement.
En l’absence de motif et d’identité de l’opérateur à l’origine de cette saisie, mon conseiller du
(nom de la banque) m’a informée qu’il s’agissait de dettes contractées par mon ex conjoint auprès de la société ………, pour un montant de 33 674 € (Pièce
N°4).
J’ai contesté la légitimité de ce prélèvement sur ce compte joint, par téléphone puis par lettre
(Pièce N°5) recommandée avec AR (Pièce N°6), auprès de l’ETUDE (nom et adresse de l’étude d’huissiers), qui a fait procéder à la saisie pour le compte d’un autre cabinet
d’huissiers de justice chargé de l’apurement du contentieux des dettes de mon ex mari.
La raison de ma contestation tient au fait que je n’ai plus aucun contact, ni ne connais l’adresse de
mon ancien époux, qui ne participe plus au remboursement du crédit immobilier depuis notre séparation.
Bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active, qui constitue mon seul revenu, cette saisie est à l’origine
d’un découvert de 168 € sur ce compte joint. Compte bancaire que je n’ai pu clôturer afin d’en ouvrir un autre à mon nom propre au (nom de la banque) afin de continuer à honorer le
remboursement du crédit immobilier sans risque de nouvelle saisie.
A ce jour, mon courrier à l’ETUDE …….. est resté sans suite (septembre 2009).
En dépit de la modicité de mes ressources, j’ai toujours accordé une priorité absolue au paiement des
échéances de mon emprunt au CIC.
Or le (nom de la banque), en prélevant des intérêts et des pénalités de retard (Pièce N°7)
contribue à accroître mes difficultés de paiement, me contraignant à assumer les conséquences d’un contentieux entre mon ex conjoint et des tiers, dont je ne saurais nullement être tenue pour
responsable.
Par courrier du 12 février 2010, l’agence du (nom de la banque), m’informe qu’en vertu de la Loi
N°89-1010 du 31 décembre 1989, elle est dans l’obligation de déclarer « mes incidents auprès de la Banque de France, à défaut de régularisation de ma situation ou d’un accord amiable sous
délai d’un mois à compter de la présente (13 mars 2010) - (Pièce N°8).
En conséquence, en application de l’art L313-12 du Code de la Consommation, je demande :
- la dispense du paiement des intérêts et pénalités de retard,
- que cet incident bancaire ne fasse pas l’objet d’une déclaration auprès de la Banque de France
- le remboursement de la somme de 90 € indûment prélevée sur un compte joint non approvisionné par mon ex
époux,
- que le (nom de la banque) m’autorise à ouvrir un compte à mon nom propre pour le remboursement du crédit
immobilier, et à clôturer le compte joint avec mon ex conjoint.
Dans l’attente d’une décision bienveillante et favorable à ma requête,
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de sentiments respectueux.
PIECES JOINTES
PIECE N°1
- Tableau d’amortissement
PIECE N°2
- Attestation de Divorce établie par le Consulat Général du Royaume du Maroc à Paris le 16/03//2007
PIECE N°3
- Relevé et informations bancaires du … du 29 juillet 2009
PIECE N°4
- Note manuscrite du … / Coordonnées des études d’huissiers de justice
PIECE N°5
- Lettre recommandée du 10/09/2009 à l’ETUDE ……………
PIECE N°6
- Avis de réception du 11/09/2009 de la lettre recommandée (Pièce N°5)
PIECE N°7
- Récapitulatif des frais sur produits et services bancaires du … pour la période du 1 janvier au 31 décembre 2009 (124,81
€)
PIECE N°8
- Lettre du … du 12 février 2010
PIECES N°9
- Relevés et informations bancaires du compte de Mr et Mme ………. pour la période d’août 2009 à février 2010