Dans
le premier article - Tribunal d'instance : remboursement de crédit immobilier - concernant ce dossier, j’indiquais que nous avions décidé de solliciter l’intervention du médiateur de cette grande banque. Le but était de mettre un terme à la situation de surendettement vers laquelle conduisent les intérêts et pénalités de retard relatives à la gestion d’un compte joint dont la seule finalité est le remboursement du crédit immobilier contracté auprès de cette même banque, que cette dame rembourse régulièrement depuis avril 2000.
Ces intérêts et pénalités de retard sont consécutifs à une saisie de 90 € pour un contentieux qui concerne exclusivement son ex conjoint. Sans ces prélèvement dont elle n’avait pas été informée préalablement, sa situation bancaire aurait été normale.
Le 11 mars nous avions adressé une requête au Tribunal d’instance qui avait rendu une ordonnance portée à notre connaissance une semaine plus tard. Il en ressortait que la requête était recevable à la condition de « faire citer par huissier l'établissement bancaire en cause pour la tenue d'un débat contradictoire ».
Le 25 mars nous avions adressé le dossier avec copie de l’ordonnance au médiateur de la banque.
Une semaine plus tard, le 1 avril, et ce n’était pas un poisson d’avril, le médiateur mettait un terme à l’affaire : la Directrice de l’agence est maintenant « disposée en réponse à votre demande à rétrocéder les frais perçus et vous permettre ainsi de poursuivre normalement le remboursement de votre prêt » (…) « Votre demande d’ouverture d’un compte à votre nom pour y domicilier les remboursements de votre prêt nécessite (…) de connaître les dispositions prises dans le cadre de votre divorce concernant votre bien immobilier. Le (nom de la banque) vous invite à (…) lui communiquer le jugement de divorce et toutes pièces qui pourraient s’avérer utiles ».
L’agence ne peut plus en conséquence opposer une fin de non recevoir répétée à la demande d’ouverture de ce compte, empêchant ainsi tout autre mandataire des créanciers de l’ex époux de faire procéder à des saisies sur le compte de cette dame.
Ainsi le (monde clos de la banque) qui aime tant le secret peut reculer aisément en acceptant de perdre de petits gains. Petits gains dont le maintien auraient conduit inévitablement notre usagère à la ruine totale.
Pour une banque il n’y a pas de petits profits, il n’y que des profits. Coûte que coûte.
En allant dans la bonne humeur avec l’équipe d’écrivains publics prendre un café après la permanence du samedi matin, j’ai fait un joli bras d’honneur en passant devant l’agence où œuvrent les zélés employés qui concourent si efficacement à la réalisation des objectifs du chiffre d’affaires de cette grande banque.
En méprisant les clients modestes, honnêtes et fidèles.
L’argent n’a pas d’odeur mais sa saveur est très appréciée.
Souvent à n’importe quel prix. Ce qui est un signe de mauvais goût.
Et le goût ça s’éduque.
C’est comme le bon vin.
J’ai dit
Plume Solidaire