Quand Villepin s'en prend à la presse
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Une manière de voir l’actualité et de comprendre les versants cachés de la réalité c’est de lire ce qu’écrivent les adversaires les plus acharnés d'une personnalité publique que vous appréciez modérément. J’ai longtemps utilisé cette méthode pour découvrir les dessous du pouvoir du Président Mitterrand en portant une attention distante aux arguments de celles et ceux qui le vilipendaient. Au bout du compte ils se sont peu trompés. Le documentaire de hier soir sur François Mitterrand Ministre pendant la Guerre d'Algérie, ou le livre de Pierre Péan, "Une jeunesse française" nous édifient largement, si besoin était encore, sur ce qu'il est convenu de qualifier la complexité du personnage de François Mitterrand..
La présidence Sarkozy ne se réduit pas hélas, même si certaines réformes et décisions pourraient se révéler à terme judicieuses, à la tentative de réduction comptable brutale et sans discernement – et par conséquent profondément injuste - des déficits publics et du budget de l''Etat. Le regard féroce que porte sur les valeurs et le fonctionnement du pouvoir sarkozien l’ancien premier ministre Dominique de Villepin, à qui nous devons aussi d’avoir si peu fait pour réformer le pays sous la présidence Chirac, vaut son pesant d’or. Je cite cet extrait de la revue de presse de Bruno Duvic du 3 novembre 2010 sur France Inter :
« C'est d'abord un nouvel épisode de la guerre Sarkozy/Villepin. L'ancien premier ministre publie un livre intitulé "De l'esprit de Cour". Les bonnes feuilles sont dans L'Express... C'est, entre autres, une "karchérisation" de la pratique politique sous la présidence Sarkozy, l'hyper présidence.
Tout est analysé à l'aune de cet esprit de Cour : le Fouquet's, l'affaire Bettencourt, l'affaire Jean Sarkozy, le remaniement, l'hyper médiatisation. Extraits : "Nicolas Sarkozy a innové en inventant une Cour à son image. Elle a la peur comme moyen, l'argent comme fin et le spectacle médiatique comme théâtre de sa mise en scène narcissique. La politique n'y est pas perçue comme un levier, encore moins un idéal, mais comme un marché où l'on achète et brade les hommes comme les idées, en fonction de l'intérêt du moment". »
Cet article est à lire à la suite – ou avant - la demande de recours de CMU complémentaire de cette femme malade du Sida, que j’ai publiée hier.
N'allez pas croire pour autant que je roule pour le panache blanc de cet érudit grand admirateur de Napoléon.
J’ai dit
Plume Solidaire