Mais l'obsession familiale est toujours là.
Etre attaché à une famille sarkozienne est une souffrance que j'assume par fidélité à mon passé. Le rejet des étrangers par ma fratrie a pour écho au fond de moi, le fait que je me sens étranger à cette culture dont je suis issu.
Dans cette culture, telle que je la perçois, les valeurs de travail, d'énergie "vitale" et d'ambition personnelle, de profit, de recherche du plaisir s'opposent frontalement à celles de la tolérance, de la fraternité et de la volonté de partager une communauté de destin.
Le but de la guerre idéologique de la sarkozie est l'écrasement par le ralliement ou la soumission des oppositions, à la volonté autoritaire et opaque d'une minorité dominatrice. La vision sarkozienne du monde est analogue dans son principe à celles, jadis du bloc soviétique, et plus récemment à celle des "néocoms" américains (néo conservateurs) dont elle est proche par le contenu.
C'est comme cela que je ressens la "chose".
Claude Levi-Strauss a écrit (je cite de mémoire) que "la culture est la circulation des biens, des affects et des femmes".
Parce que je le vis ainsi, les idées véhiculent des affects. J'aime mes idées d'amour, mes idées d'amour j'aime, mes idées j'aime d'amour. Et ce n'est pas parce je sais bien que ces idées sont en conflit avec celles que mon père nous a transmises, et que ma fratrie reproduit ; que je peux pour autant faire l'économie de la souffrance de "faire partie " de la famille tout en étant - par mon mode de vie, mes choix humanistes, mes actions...- la représentation symbolique mais bien réelle de "l'ennemi" à abattre !
Je sais, ce n'est rien, c'est pas grave, juste un moment un peu pénible, tout ira mieux demain, je suis adulte majeure et vacciné, un homme virile et solide... C'est qu'un bobo à l'âme, il faut positiver, tout est relatif...
Les idées ne seraient pas pour être vécues mais pour "faire salon", paraître, se donner le sentiment d'exister, vivre dans l'instant simplement pour soi-même, s'écouter, jouir de sa propre rhétorique ? Ou sont-elles des armes au service d'une idéologie ?
A mes yeux les idées sont le moteurs de l'action ; elle sont l'expression de la conscience et la partie émergée de l'inconscient ; elles traduisent notre passé, trahissent notre éducation...
L'idée est la spécificité de l'humanité, et les langues sont celle des hommes (des peuples).
Pour moi les idées servent à donner du sens à la vie, et le sens de la vie c'est d'abord le contrat social : ce qui nous lie au-delà de ce qui nous sépare.
"Rien de plus relatif que la conscience de l'absolu" (je cite de mémoire) disait Einstein.
Alors prenons date et passons à autre chose.
Et merci Ségaline !
J'ai dit
Plume Solidaire
Respect...
L'Ecritoire ségaline
Je me suis lancée dans la périlleuse, heu je veux dire merveilleuse, aventure d'écrivain public, et c'est en faisant des recherches de sites sur cette noble profession que j'ai découvert votre blog: il détone tellement à côté des sites pompeux et suffisants de certains écrivains publics qui se bornent à ne rechercher que la publication de mémoires de leurs clients pour en tirer une quelconque gloriole personnelle au passage. Personnellement quand j'ai abordé cette activité c'est l'aspect social qui m'a d'abord intéressé: aider les gens, être à leurs côtés pour affronter les difficultés administratives et les soulager en traduisant et clarifiant leurs pensées, rendre un réel service, ce me semble être l'aspect le plus gratifiant de cette profession.
Actuellement je n'en suis qu'à la phase de publicité, prospection (j'ai découvert le marketing appliquée à soi-même, c'est horrible!)et compte me déclarer officiellement en janvier, et je trouve dans votre blog une mine infinie de renseignements essentiels. Alors un grand merci à vous et chapeau bas pour tout le travail que vous accomplissez auprès des "clients"(je n'aime pas trop ce mot).
lecritoiresegaline.com
le-blog-du-segala.over-blog.com