Après le Pique-Nique Fraternel du 13 juin, c'était la première sortie organisée pour et avec les
usagers de mes permanences d'écrivain public. Une possibilité pour eux de sortir de leur solitude et de leurs ruminations.
Ce n'est pas moi qui ait eu l'idée d'aller voir Gustave Parking
Mais il se trouve que je connaissais cet artiste depuis longtemps, depuis ses débuts. Depuis je l'ai programmé deux années de suite en période de Noël en 1983 et 84 probablement, à la fois au
sein de la Saison de spectacles et pour les séances récréatives des Arbres de Noël des gros comités d'entreprise du Pays de Lorient.
Délire, énergie, séduction assurés pour tous les âges !
Lire Gustave Parking, sa vie son oeuvre sur Wikipedia
C'était au Plateau des 4 Vents, une salle municipale de 352 places
que j'ai dirigée à Lorient contre vents et marées...de 82 à 85. L'unique "théâtre municipal" à l'époque de cette ville de 75 000 habitants !
J'y ai vu à mon arrivée la possibilité d'un tremplin pour mon avenir. Trois ans plus tard c'est dans un cercueil que j'ai failli quitter mon job à la Mairie de Lorient, à la suite d'un cancer qui
s'est déclaré quelques temps après que...
...En avril 1985, j'apprends en public au cours de l'inauguration
d'un festival de théâtre dont j'étais le co organisateur, de la bouche du Député Maire, aujourd'hui Président du Conseil Régional, que j'étais tout simplement limogé pour que l'équipement puisse
être mis à disposition du futur Centre Dramatique Régional de Bretagne de Lorient. En attendant l'aménagement de leur propre lieu, Quai Ouest.
Tout le monde savait dans le microcosme local, que j'étais débarqué - "muté" d'office, sauf
moi.
Et tout le monde s'était bien gardé de me le dire.
J'en ai gardé de cuisants souvenirs... J'ai réellement vécu le sentiment de l'exclusion arbitraire et d'une injustice totale à mon égard.
J'ai commis deux erreurs que j'ai payé au prix le plus fort à Lorient : avoir cru que j'avais un avenir en tant directeur gestionnaire/directeur artistique de cette salle. Et une seconde erreur
qui a consisté à m'attacher à cette ville et à cette région de la Bretagne sud dont je suis originaire.
J'aurais du me "casser comme un pauvre con" dès les premiers mois de fonction dans ce poste, lorque j'ai commencé à réaliser qu'il y avait des enjeux politiques dont je ne pouvais en aucun cas
tirer parti en termes d'avenir professionnel.
J'ai dit.
Plume Solidaire
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