Retour d'un Vieux Lion. L'un des artisans de la Fançafrique, ancien Ministre de l'Intérieur et Honorable Prédécesseur du Président de la république dans la fonction : Charles Pasqua fait savoir qu'il estime que la régularisation des sans-papiers "qui ont un travail régulier, qui participent au développement économique" et "sont là depuis longtemps et qui sont intégrés serait "logique".
Et d'ajouter qu'il juge que "Brice Hortefeux va dans le bon sens"...
Alors là Charles il faudrait nous expliciter le sens de ce jugement ! Est-ce à dire qu'il émet là un vœu susceptible d'influencer Brice Hortefeux ?
Ah si Brice pouvait entendre le cri du Vieux Lion dans la savane...
Le 21 novembre
Après le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe qui n'est manifestement pas dans les petits papiers de Brice, c'est le tout nouveau Contrôleur des Prisons Jean Marie Delarue, - que celles et ceux qui ont, comme moi, naguère occupé des postes à responsabilité dans la Politique de la Ville* ne peuvent ne pas connaître - qui embouche la trompette de la médisance sur l'état de nos prisons.
« Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, nommé le 11 juin en Conseil des ministres pour exercer un contrôle sur 5.800 lieux d'enfermement (prisons, locaux de garde à vue, dépôt...), « dénonce un hébergement "attentatoire à la dignité humaine" au sein du local de rétention pour étrangers de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), dans sa première recommandation depuis sa nomination ».
Les LRA sont des lieux de capacité réduite par où transitent les étrangers en situation irrégulière. Le passage en LRA ne peut excéder 48 heures.
Il constate que "les hommes retenus, pour accéder aux sanitaires, doivent passer devant la chambre des femmes" qui est "séparée du couloir par une paroi entièrement vitrée, que rien ne peut obturer". Il recommande la pose d'un film opaque sur la vitre.
M. Delarue recommande de "rechercher à moyen terme l'implantation des locaux de rétention dans des immeubles conçus à cet effet".
En outre, les visites que peuvent recevoir les personnes retenues se passent "dans un couloir où aucun siège n'est proposé" et sont "limités à une durée de vingt minutes (...) sans qu'aucune raison clairement établie justifie ce délai". "Des facilités accrues doivent être données" aux visites, écrit le Contrôleur.
Au nombre des "éléments positifs" relevés lors de la visite, le Contrôleur évoque une "hygiène rigoureuse", "des conditions satisfaisantes" d'accès pour les avocats ou un "accès aux soins et aux traitements assuré".
Les premières recommandations de Jean-Marie Delarue, qui a dit se fixer comme objectif "que cela change", ont conduit le ministère de l'Immigration à promettre un aménagement "dans les meilleurs délais" du LRA de Choisy.
* Délégué interministériel à la ville et au développement social urbain (1991-1994).
Le 25 novembre
La France et Cap Vert signent un accord de gestion concertée des flux migratoires...et de développement solidaire dans trois domaines : la migration légale, la lutte contre l'immigration illégale et le développement solidaire, et ouvre aux ressortissants cap-verdiens qui obtiendront des visas long séjour une liste de quarante métiers.. C'est le septième accord de ce type qui est signé après ceux qui concernent le Sénégal, le Gabon, la République démocratique du Congo (RDC), le Bénin, la Tunisie, l'île Maurice.
Selon notre Ministre des Flux, cinq autres accords de ce genre devraient être prochainement signés (Mali, Burkina Faso, Cameroun, Haïti et Egypte).
Il prévoit la "réadmission" des ressortissants cap-verdiens en situation illégale en France ainsi qu'un renforcement de la surveillance aux frontières et de la lutte contre les faux papiers. Il est également prévu des aides pour les ressortissants cap-verdiens qui retourneraient dans leur pays d'origine.
Brice Hortefeux a précisé qu'un million d'euros était prévu sur les 3 ans à venir pour mettre en oeuvre cet accord.
Le ministre cap-verdien s'est déclaré très satisfait de l'accord.
/http%3A%2F%2Fwww.voilessansfrontieres.ch%2Fimages%2Fstories%2Fstatic%2Fcap_vert%2Fdrapeau_cap-vert.png "Drapeau de la république du Cap-Vert")
La république du Cap-Vert
L'archipel du Cap-Vert se trouve dans l'océan Atlantique, au large des côtes du Sénégal de la Gambie et de la Mauritanie. L'archipel se divise en deux séries d'îles : les îles sous le vent au sud (Brava, Fogo, Santiago et Maio) et les îles au vent (Boa Vista, Sal, São Nicolau, Santa Luzia, São Vicente et Santo Antão). Sal est la plus fréquentée, et bénéficie du seul aéroport international du pays, l'aéroport Amilcar Cabral. Praia, la capitale administrative se trouve sur l'île de Santiago, la plus vaste de l'archipel.
En 2008, la population cap-verdienne est estimée à 426 113 habitants
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Plume Solidaire
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