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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 18:11

J'adore ce mot : altruisme.
 

"L'altruisme est un terme employé pour désigner l'amour désintéressé d'autrui (définition du Petit Larousse), c'est-à-dire le souhait qu'autrui trouve le bonheur et la générosité en n'attendant rien en retour.

Ce terme est parfois employé dans le sens d'empathie ou plus souvent dans le simple sens de générosité. Il est peut être décrit par l'éthique de réciprocité." (wikipedia)

Noël n'est pas simplement le jour de la générosité des adultes pour les enfants.

Je suis devenu écrivain public, entre autres, pour deux raisons essentielles.

La première c'est que,  en tant que citoyen j'ai été conduit au constat de l'affaiblissement de la Fraternité, tandis que les valeurs républicaines de Liberté et d'Egalité demeurent prépondérantes dans l'esprit de mes compatriotes. Quand bien même serait-elles parfois, elles aussi et à bien des égards, remises en cause.


D'origine française, partisan d'une laïcité ferme et tolérante, je n'en suis pas moins imprégné de la culture religieuse catholique que j'ai héritée de mes parents, et  dans les valeurs de laquelle j'ai été éduqué. 

 

Je ne crois pas en Dieu mais j'aime les églises, ces havres de paix aux portes ouvertes dans le tumulte de la ville.


Comme j'aime les pagodes et les temples que je rencontre au cours de mes voyages ; et les mosquées quand les infidèles sont autorisés à y entrer.





 
Photo-H-l-ne-Vietnam-017.jpg

Saïgon / Hô Chi Minh Ville - La Pagode de l'Empereur de Jade - Visuel Plume Solidaire


 

Ainsi les religions d'autrui m'accompagnent dans la  poursuite de ma propre méditation sur les choses de ce monde. Même si je crois qu’il n’y en pas d'autre après...

 

Les historiens savent et vous diront tout uniment que la Fraternité républicaine est une valeur transmise à la République par l'église catholique.


J'assume sans ambages le côté caritatif de mon rôle, ce qui me différencie en cela peut-être, d'une conception plus laïque, sociale et anti catho ; parfois plus radicale, militante ou politique.

 

La seconde motivation essentielle, c'était pour moi l'intello, de joindre la pensée à l'action.

 

Et c’est peut-être cela le plus important : agir et pouvoir réaliser le retour sur soi sur l’enrichissement qu’apporte l’expérience, et sur la méthode pour la partager, la renouveler en l’approfondissant.

 

Sur ce plan, l’entretien dans Les Matins de France Culture,de Philippe Kourilsky n’a pas manqué d’apporter de l’eau à mon moulin.

 

 

 

 41.jpg

Moulin de Magné de mon arrière grand-père maternel

 

 

Principaux points clé de la réflexion de Philippe Kourilsky  dans cet entretien :

 

Générosité et altruisme

- La générosité fait partie de note espace de liberté : on est libre d’être généreux

- L’altruisme fait partie de la catégorie des devoirs : c’est le devoir de l’homme libre

 

Droits et devoirs

- Face au droit fondamental que sont les libertés individuelles nous n’avons pas mis des devoirs correspondants. Ce devoir correspondant c’est le devoir d’altruisme. Qui est proportionné aux libertés dont nous jouissons. Si je vis dans l’abondance j’ai des responsabilités et un devoir d’altruisme qui est supérieur à celui de quelqu’un qui vit dans la misère. (…)

 

- 200 000 enfants sont morts de la rougeole, au lieu  de 800 000,  grâce à l’argent de la Fondation Gates. Que se serait-il passé si Bill Gates s’était intéressé à la peinture ? Est-ce que 800 000 enfants seraient morts ?

 

Donc on ne peut pas bâtir un système vraiment stable sur la générosité il faut le bâtir sur l’altruisme.

 

Comment passer de la dimension individuelle à la dimension collective ?

- Où est passé l’altruisme dans le système ? Les notions de générosité et d’altruisme étaient présentes dans les dimensions religieuses qui ont beaucoup diminué . Il semble qu’on a délégué au système collectif, à l’état, la question de l’entraide.

- La solution passe par un travail individuel

- Il y a nécessité de rationaliser l’altruisme : de se doter d’une boîte à outils intellectuels adaptée 

 - On peut constater que la raison a fait beaucoup avancer l’humanité. Où nous situons nous par rapport à la raison ? On accorde une place prépondérante à l’émotion, alors que pour instaurer l’altruisme il faudrait que la raison domine le monde .

 

21 décembre 2009

LeMonde.fr

"Ce n'est pas la première fois que les graves problèmes moraux qui se posent dans le monde globalisé sont abordés et traités. Mais ce que nous propose ici Philippe Kourilsky, ce n'est ni plus ni moins qu'une approche inédite de ces questions centrales dans le monde d'aujourd'hui. Un livre magnifique."
Amartya Sen

 

Le problème est vieux comme la science et la philosophie. Pourquoi faisons-nous des bêtises ? Est-ce parce que nous sommes mauvais ? Ou bien est ce parce que nous raisonnons mal ?

C'est vers la deuxième solution que penche Philippe Kourilsky, biologiste, professeur au Collège de France, et conseiller de l'Institut Veolia Environnement, entre autres..., qui livre ici une belle leçon, de surcroît agréable à lire sur un sujet glissant : l'altruisme.

Le Prix Nobel d'économie Amartya Sen, auteur de la préface de ce livre, qualifiait naguère l'Homo oeconomicus d'"idiot rationnel". Pour Philippe Kourilsky, l'altruisme est en revanche "un attribut logique de notre être, une nécessité imposée par la raison".

Démonstration en trois temps. La science, rappelle d'abord l'auteur, se donne pour objet de décrire le réel. Ce faisant, elle le découpe en tranches, et prive notre intelligence de "certains segments de réalité".

Dans un deuxième temps, l'auteur explore la notion de responsabilité. Si les libertés individuelles constituent un droit fondamental, l'"altruisme rationnel" en est le complément indispensable, affirme-t-il. Alors, comment cet altruisme pourrait-il être introduit dans différents secteurs, et notamment dans la science économique ?

Tel est l'enjeu de la troisième partie, qui examine la gestion des problèmes de la planète, mais aussi la possibilité d'un "libéralisme altruiste", dans la mesure où, affirme l'auteur, "notre pensée est clairement libérale", au sens politique et philosophique du terme.

Le temps de l'altruisme est venu, estime Philippe Kourilsky. Nous prenons peu à peu conscience que notre rationalité est limitée. "Si nous éprouvons tant de difficultés à résoudre collectivement les grands problèmes de la mondialisation, c'est parce que, en tant qu'individus, nous ne percevons pas la réalité de façon adéquate", écrit-il. Il n'y a pas de solutions "clés en main".

Nous devons donc changer nos "représentations du monde". Sinon ? "Nos descendants lointains seront fondés à tenir notre comportement pour méprisable." Au moins, c'est clair...

 

 


Le Temps de l'altruisme, par Philippe Kourilsky, Editions Odile Jacob, 212 pages, 21,90 euros.

Philippe Arnaud

 

 

           

des livres à découvrir

 

 

 
 

 

 

Philippe Kourilsky
Du Bon Usage du Principe de Précaution
Odile Jacob - Février 2002

 


Nucléaire, clonage, OGM, sang contaminé : sans cesse invoqué en matière d'environnement, de santé, d'alimentation, le principe de précaution est l'objet de multiples controverses. De quoi s'agit-il ? Trop de précaution ne risque-t-il pas de bloquer des avancées scientifiques ou techniques cruciales pour l'avenir ? Une clarification était nécessaire. Car l'important aujourd'hui est de donner à ce principe un contenu positif, c'est-à-dire une définition assortie d'un mode d'emploi qui puisse être compris de tous et servir à tous. Philippe Kourilsky est directeur général de l'Institut Pasteur, professeur au Collège de France et membre de l'Académie des sciences. Il est notamment l'auteur des Artisans de l'hérédité et de La Science en partage.

 
   
 
   
 

 

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 23:23

Bingo !

C'était par un beau jour du joli mois de mai dernier.

Je suis allé visiter le site de l’ancienne gare de marchandise de la Place de Rungis où la Ville de Paris construit un écoquartier.  C’est au bout de la rue Bobillot dans le 13ème arrondissement.

...En revenant à pieds en direction de la Place d'Italie, en bordure du futur écoquartier, se trouve une résidence HBM, Habitations Bon Marché qui sont les grands-mères des HLM. Je voulais prendre en photo les balcons du dernier étage, dont vous pouvez apprécier ici la qualité architecturale et l'intérêt :

 

 

P1010246

 

Je pénètre dans la résidence en passant devant deux jeunes d'âge mur postés à l'entrée, et je me positionne pour prendre ma photo...tout en restant vigilant.

Et j'entends l'un de mes deux acolytes qui m'apostrophe par un puissant " Eh là-bas, la photo !"

Clic, clac c'est dans la boîte. Et je me dirige d'un pas sûr vers eux. Je m'approche du premier, je lui montre ma photo et je lui explique pourquoi je trouve ça beau ! Il m'écoute d'un air très détaché. Et je m'en vais tranquillement.

 
P1010272.JPG


Je n'avais pas parcouru 10 mètres que j'entends dans mon dos : " C'est la brigade des stups !"

J'ai ralenti le pas sous le coup de la stupéfaction.


C'était le dernier mot de l'anti brigade des stups-en-faction.

J'ai dit
 

Plume Solidaire

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 15:14

 

 

Voici un joli livre de Khalil Gibran, qui se présente comme un livre de poésie pour enfant.

 

Mais c'est aussi, et surtout, un livre pour les adultes.

 

Un livre de méditation philosophique sur ce qui fait sens dans la vie.

 

Un ressort puissant pour la réflexion, progresser dans mon cheminement intellectuel, dans ma relaton aux autres, et mon action quotidienne dans tous les compartiments de ma vie.

 

Un livre à multiples entrées, un livre à tiroirs, dans lequel tous les thèmes  essentiels de l'existence sont évoqués dans ce même langage universel,  clair et limpide :

 

L'amour, le mariage, les enfants, le don, manger et boire, travail, joie et tristesse, maison , vêtement, achat et vente, crime et châtiement, lois, liberté, raison et passion, douleur, connaissance de soi-même, enseignement, amitié, parole, temps, bien et mal, prière, plaisir, beauté, religion, mort.

 

Alors un homme riche dit,

Parle-nous du Don,

Et il répondit :

Vous donnez, mais fort peu quand il s’agit de vos

possessions.

C’est lorsque vous donnez de vous-mêmes

que vous donnez vraiment.

 

Car que sont vos possessions sinon des choses

que vous gardez et préservez dans la peur

du lendemain ?

Et demain, que réserve demain au chien timoré

enterrant des os dans le sable qui efface

les traces, alors qu’il  suit les pèlerins

vers la ville sainte ?

 

Et qu’est-ce que la peur du besoin sinon

le besoin lui-même ?

Et redouter la soif quand votre puits est plein,

n’est-ce pas déjà une soif

qui ne peut être étanchée ?

 

Il y a ceux qui donnent peu de leurs surplus – et

ils le donnent pour susciter une reconnaissance

et ce désir secret pervertit leurs dons.

 

Et il y a ceux qui donnent peu

et le donnent entièrement.

Ceux-là croient en l’existence et en la générosité

de la vie, et leur fond n’est jamais vide.

 

Il y a ceux qui donnent dans la joie et cette joie

est leur récompense.

 

Et il y a ceux qui donnent dans la douleur

et cette douleur est leur baptême.

 

Et il y a ceux qui donnent et ne connaissent pas

de douleur à ce geste ni ne cherchent de la joie

ni la conscience d’être vertueux ;

Ils donnent comme le myrte exhale son arôme

dans l’espace de la vallée, là-bas.

 

Dieu parle à travers les mains de tels êtres

et, derrière leurs yeux, sourit à la terre.

 

Il est bien de donner à qui quémande, mais il est

mieux de donner sans qu’on nous le demande,

par bienveillance ;

Et pour ceux qui ont les mains ouvertes,

la recherche de celui à qui l’on peut donner

est une joie plus grande que celle du don.

 

Et que voudriez-vous refuser ?

Tout ce que vous avez, un jour, sera donné ;

Donnez donc maintenant, afin que la saison

du don soit la vôtre et non celle de vos héritiers.

 

Vous dîtes souvent : « Je donnerai, mais

seulement à ceux qui en sont dignes. »

Ni les arbres de votre verger, ni les troupeaux

du pâturage ne parlent ainsi.

Ils donnent ce que la vie leur donne car retenir

signifie périr.

 

Celui qui a mérité d’obtenir le flux de ses jours et

de ses nuits mérite de recevoir tout le reste de vous.

Et celui qui est digne de boire à l’océan de la vie est

digne de remplir sa coupe à votre petit ruisseau.

 

Et quel mérite plus grand que celui qui se trouve

dans le courage et la confiance, voire la charité,

de recevoir ?

 

Et qui êtes-vous pour que les hommes se fendent

le cœur et abandonnent leur fierté de sorte

que vous puissiez contempler leur dignité nue

et la contenance de leur amour-propre ?

 

Veillez d’abord à mériter d’être vous-mêmes

donneur et instrument du don.

 

Car, en vérité, la vie donne à la vie, pendant que

vous, qui prétendez être le donateur, vous n’êtes

en réalité qu’un témoin.

 

Et vous qui recevez – et vous recevez tous - ,

ne supportez pas la gratitude comme une charge,

de crainte d’imposer un joug sur vous-mêmes

et sur celui qui donne.

 

Ensemble, élevez-vous plutôt avec le donateur

comme si ses dons étaient des ailes ;

Car être trop préoccupé de sa dette revient

à douter de sa générosité, qui a la terre

bienveillante pour mère, et pour père Dieu.

 

 

Extrait de Le Prophète - Khalil Gibran

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Qui Suis-Je ?

  • : Plumeacide, écritures publiques et arts énergétiques internes chinois
  • : Plumeacide est une histoire de fraternité républicaine avec celles et ceux qui s'embrouillent avec les chiffres et les lettres. Au fil des années il est devenu aussi la mémoire visuelle de ma pratique des arts énergétiques internes.
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Plumeacide poursuit doucement mais sûrement son voyage dans la blogosphère, et va vers sa deuxième millionième page visitée ! Mââgique !
 
  
2 objectifs et 10 règles pour l'écrivain public (vidéo 3'30)

 

 
 
Bonne visite et à bientôt
espère-je !
 
 

Pourquoi me bouge je ?

Le monde n'est pas
difficile à vivre à cause
de ceux qui font le mal,
mais à cause de ceux
qui regardent
et laissent faire

Albert Einstein

Le Film de l'immigration

  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration