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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 17:00

 

 

Arrêt sur le son

 

h-4-2345874-1292768374.jpgIl en a bien croqué et semble à présent s'en mordre les doigts.

 

Dans l'émission Le rendez-vous des politiques sur France Inter, Yves Jego, ancien Ministre qui reconnaît avoir été débarqué sous la pression du  Medef des Antilles, fait son coming out :

 

 

Yve Jégo :


Petit à petit l’UMP a donné le sentiment, souvent pas forcément juste, qu’elle laissait un peu trop de place à la droite de la droite. Qu’il y a avait une sorte de Diktat de la pensée unique de la droite populaire qui est incarnée par une quarantaine de députés – 44 je crois exactement – qui sur beaucoup de sujets donnent le ton, dictent l’actualité.

 

J’ai fini par me sentir mal à l’aise dans cette caricature que voulaient porter certains, qui m’a amenée doucement à me rapprocher de Jean Louis Borloo

 

(..) La part d’amertume personnelle joue, mais est-ce que c’est le moteur principal ? Non ! Le moteur principal qui me guide (…) c’est qu’on voudrait que la majorité présidentielle soit aussi incarnée par la logique de progrès. On souffre quand on voit un certain nombre d’élus de l’UMP caricaturer l’UMP  sur des débats qui nous semblent être des débats droitiers à outrance

 

 

Journaliste :


Vous comme Rama Yade et un certains nombre d’autres, quand vous étiez au gouvernement, c’était déjà le cas ; la crise avait déjà eu lieu. Mais c’est pas simplement la crise : Nicolas Sarkozy vous le connaissiez, vous connaissiez les gens qui l’entourent. Des Brice Hortefeux, des Claude Guéant, des Patrick Buisson (pour ceux de l’Elysée) ; les gens de la droite populaire – qui n’était pas encore créée institutionnellement – les Lionel Lucas, Christian Estrosi, les Mariani, etc…ils étaient déjà là, ils disaient déjà les choses, ils pesaient déjà dans le débat, vous aviez des collègues dans le gouvernement qui pensaient cela. Il y a eu le débat sur l’identité nationale, vous étiez Ministre, Rama Yade aussi, que ne l’avez-vous pas dit (...) ?


Yve Jégo :


Je pense que la France d’après la crise ne sera pas la même que celle d’avant la crise. Je pense qu’après avoir fait du « clivant », et c’était sans doute nécessaire sur un certain nombre de dispositions, il faut faire plus de collectif aujourd’hui. Et je pense qu’un certain nombre de priorités qu’on martèle beaucoup depuis quelques mois sur la nationalité, sur l’immigration (…). Il y a un moment où les choses débordent il faut qu’on ramène les choses sur d’autres priorités comme l’éducation et l’école, et notre devoir c’est d’essayer d’influencer  le quinquennat qui va s’ouvrir...


Droite populaire


 

Source : L'Express

 


La Droite populaire, les chevau-légers de l'UMP et de l'Elysée

 

 

publié le 19/07/2011 à 15:41

 

La promotion récente de Thierry Mariani au rang de ministre des Transports, quelques mois après avoir été nommé secrétaire d'Etat, illustre l'influence grandissante dans la majorité de la Droite populaire, un groupe de 44 députés UMP dont les idées très marquées à droite progressent à l'Elysée comme au gouvernement. (Reuters/Benoît Tessier)


Ils sont 44, leurs idées très marquées à droite dérangent et la provocation est souvent leur arme: les députés UMP de la Droite populaire ont réussi leur pari de peser sur la vie politique française.


Les membres de ce collectif sont souvent comparés à ces soldats d'un corps de cavalerie légère aujourd'hui disparu, les chevau-légers qui étaient redoutés par leurs adversaires pour leurs charges surprenantes et dévastatrices.


Depuis leur création il y a un an, au lendemain de la déroute de la majorité aux élections régionales, ils se sont imposés comme les troupes de choc de la majorité et de l'Elysée en occupant le terrain à coups d'amendements et de déclarations.


La Droite populaire, qui rassemble un huitième des 320 députés UMP, crie aujourd'hui victoire.


"C'est une réussite. Nous avons pesé sur le débat. Depuis un an nous portons les débats qui dérangent", estime Lionnel Luca, député des Alpes-Maritimes.


Accusés par leurs détracteurs qui, comme le Vert Noël Mamère, les soupçonnent de "braconner sur les terres du Front national", les élus de la Droite populaire s'en défendent.


"On ne court pas après le Front national. Nous apportons des réponses crédibles et républicaines", explique Lionnel Luca, qui dénonce le discours "démagogique" de Marine Le Pen.


Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a pourtant estimé lundi que ce groupe représentait "l'extrême droite de l'UMP", une "droite réactionnaire dont les thèmes renouent avec ceux de la droite des années trente".


A l'occasion de son premier anniversaire, le 14 juillet, le groupe a d'ailleurs organisé à l'Assemblée nationale un apéritif "saucisson-vin rouge", type de manifestation privilégié par des groupuscules d'extrême droite anti-islamistes.

En janvier, les élus de la Droite populaire avaient créé un comité de soutien au journaliste et essayiste Eric Zemmour condamné pour "provocation à la discrimination raciale".


Mais la Droite populaire a incontestablement marqué ces derniers mois de son empreinte.


La vive réaction le week-end dernier du très modéré Premier ministre, François Fillon, à la proposition de la candidate écologiste à la présidentielle de 2012, Eva Joly, de remplacer la parade militaire du 14-Juillet par un "défilé citoyen", n'est pas étrangère à l'influence des "Quarante-quatre".


François Fillon les avait reçus le 30 mars. Ils ont l'oreille de Nicolas Sarkozy qui les a, lui, reçus par deux fois - en septembre et en avril - à l'Elysée.


Leur influence au sein du groupe UMP est grandissante. Il y a deux semaines, à l'occasion d'une élection interne pour désigner un nouveau vice-président de l'Assemblée, leur candidat, Jean-Paul Garraud, a totalisé 86 voix, soit deux de moins seulement que Louis Giscard d'Estaing, qui a été élu.


L'un des leurs, Thierry Mariani, devenu secrétaire d'Etat aux Transports en novembre dernier, a été promu ministre à la fin juin à l'occasion du dernier remaniement.


Ils encouragent le gouvernement à adopter une ligne dure.


"Claude Guéant nous va très bien comme ministre de l'Intérieur", affirme Lionnel Luca à propos d'une homme critiqué pour ses propos musclés sur l'immigration et la sécurité.


Lorsque ce dernier a récemment tiré à l'artillerie lourde contre un rapport de la Cour des comptes critique à l'encontre du bilan de Nicolas Sarkozy en matière de lutte contre la délinquance, une centaine de députés lui ont emboîté le pas pour dénoncer "les juges socialistes".


Il y a un an déjà, ils avaient été les seuls à approuver les propos musclés du chef de l'Etat dans son discours de Grenoble sur la sécurité. Durant les débats au cours des derniers mois sur la sécurité et l'immigration, la Droite populaire a multiplié les amendements visant à durcir la législation.


Parfois, le gouvernement, sous la pression de l'opposition et de sa majorité, a reculé, comme sur la déchéance de nationalité de certains délinquants ou la double nationalité.


Mais c'est un de leurs amendements qui a durci l'accès aux soins gratuits pour les immigrés en situation irrégulière. Ils doivent désormais payer un "ticket d'entrée" de 30 euros pour avoir droit à l'aide médicale de l'Etat (AME).


L'activisme des élus de la Droite populaire irrite toutefois les plus modérés de l'UMP et les centristes, qualifiés par leurs collègues de droite de "mollusques" ou de "bobos salonards".


Ainsi, l'ancien ministre Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, critique-t-il la "dérive droitière" de l'UMP sous la pression et dit vouloir se lancer dans la course à l'Elysée dans le but de représenter le centre et ses valeurs, au risque d'affaiblir Nicolas Sarkozy au premier tour en 2012.


Par Reuters

 

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