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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 11:53

 

medellin_sightseeing.jpg

Médellin (Colombie)

 

Cette retraitée originaire de Colombie avait effectué les démarches nécessaires, croyait-elle, afin de se voir verser sa pension de retraite principale et ses retraites complémentaires pendant son séjour au pays.

Le tragique vient semble-t-il du fait qu'elle se rendait dans sa famille à Medellin, grosse bourgade de deux millions centre quatre vingt quatre mille habitants au dernier recensement de 2005.

Du point de vue touristique, vous et moi savons tout de Medellin, réputée pour ses cartels qui inondent de leurs matières premières stimulantes, éphémères, addictives, ravageuses et mafieuses, les cerveaux maléables de la jeunesse du monde entier - mais pas que...-, plongeant les parents dans d'affreux tourments.

Parfois, l'administration française, en l'occurrence celle chargée du versement de la retraite de la sécurité sociale, donne le sentiment d'être atteinte de tourments semblables concernant la fraude aux retraites.

Car, si les retraites complémentaires furent versées sur le compte de la señora, pour la retraite principale nada.

Au point que la CNAV puisqu'il s'agit bien d'elle, a cru judicieux, dans un sublime acte de rigueur et de protection juridique budgétaire, de solliciter le Maire de Medellin pour lui demander confirmation que la personne qui me parlait de sa voix claire colorée d'un bel accent espagnol d'Amérique du Sud, et dont j'atteste ici sur tout ce qu'il me reste d'honneur, qu'elle disposait en toutes apparences, de la plus grande partie de ses facultés mentales et mêmes intellectuelles en dépit de son âge avancé et de sa proximité géographique avec les susdits corrupteurs de la jeunesse, était bien décédée.

A son retour dans notre belle capitale, la dame de chair et d'os, assise en face de moi, dont je certifie par la présente sur ma dernière goutte de dignité qu'elle ne tenait ni de l'hallucination consécutive à la prise à mon insu de produits licites ou illicites, de la chimère, de l'ectoplasme et de l'ovni, était pourtant encore rayée des listes des vivants de notre vaste vallée de larmes, puisque son certificat de décès n'était semble-t-il pas encore parvenu jusqu'à la France. 

Comment avait-elle pu vivre (sans sa retraite) et oser continuer à exister parmi nous depuis sept mois ? Par quelle impertinence l'impétrante a-t-elle pu traverser l'océan et les airs, s'insinuer à travers douanes et frontières, avant même que l'administration de Medellin ait pu prouver et faire savoir à la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse qu'elle avait, ou non, une quelconque trace de sa vie ou de sa mort  ?

Par quel tour de magie cette dame a-t-elle pu devancer l'annonce à l'administration de sa non disparition de ce bas monde pour se trouver physiquement devant moi ? 

Mais pourquoi était-elle ici puisqu'elle était encore morte ?

Telles sont chères amies écrivaines publics et cher kmarades, les questions qui assaillent un praticien patenté par soi-même tels vous et moi, en pareilles circonstances.

Ô Doux Jésus...es amarga  la vida  cuando se la bebe con un cucharòn sin azucar...

Aï,aï,aï! Santa Madre de Dios, que la vie est amère quand on la boit avec une louche sans sucre.

Il y a cependant, un je ne sais quoi de rassurant de savoir que nos retraites sont gérées par la CNAV avec la plus grande parcimonie; et un je ne sais quoi d'inquiétant qu'elle nous suppose mort avant qu'on nous enterre.

 

Plume Solidaire

 

- - - - - 

 

 

Madame .............

.........................

75019 PARIS

A l’attention de Mme .......... ou de Mme .......

 

CAISSE NATIONALE ASSURANCE VIEILLESSE

75951 PARIS cedex 19

 

Paris le 26 septembre 2013

 

 

OBJET : versement rétroactif de pension de retraite principale

N° sécurité sociale : ........................

 

Lettre recommandée avec Accusé de Réception

 

Madame,

 

Je me suis absentée du territoire français du 28 février au 31 juillet 2013, pour un séjour familial en Colombie, soit pour une période de cinq mois.

 

Lors de la préparation de ce séjour dans mon pays d’origine, j’ai pris la précaution d’informer les organismes chargés de verser mes pensions de retraite, CNAV incluse. Mes pensions de retraite complémentaire ont été versées sur mon compte bancaire en France régulièrement.

 

Mes coordonnées en Colombie ont été enregistrées par votre service avant mon départ (courrier du 28 février).

 

Le courrier du 9 avril, qui m’est bien parvenu en Colombie, m’informait que ma demande de virement n’était pas recevable. En réponse à ce même courrier je vous ai informé le 24 juin que j’avais déposé l’original de cette demande de paiement à vos services avant mon départ, et vous adressais copie de ce document.

 

Le courrier du 7 août, expédié en Colombie après mon retour en France, m’informait que le courrier du 8 juin qui m’avait été envoyé à cette adresse pour me demander de vous transmettre une attestation d’existence signée par l’autorité compétente de mon pays de résidence était demeuré sans réponse.

 

J’ai eu connaissance d’un autre courrier daté du 7 août qui a été adressé à la Mairie de Medellin, demandant un Bulletin de Décès ou un extrait d’acte de naissance avec les mentions marginales.

 

Je vous ai transmis une attestation que j’ai obtenue du Consulat Général de Colombie à Paris le 3 septembre, et un Certificat de Vie de la Mairie de Paris XIXème du 2 septembre 2013.

 

J’observe que mes pensions de retraite de la CNAV n’ont toujours pas été versées sur mon compte bancaire en France.

 

Je suis disposée à vous transmettre sur demande la photocopie de mon passeport attestant des dates de mon voyage et de mon retour à Paris.

 

Les  preuves manifestes de mon existence étant établies et me tenant à votre disposition pour m’entretenir de visu, avec toute personne de vos services désireuse de s’assurer de ma présence physique sur le territoire français ;

 

Je vous saurais gré de bien vouloir procéder avec toute la diligence requise au versement des arriérés de ma pension de retraite principale pour la période du mois de mars à septembre ; soit sept mois.

 

Dans l’attente, et vous remerciant d’avance,

 

Veuillez recevoir, Madame, mes salutations respectueuses.

 

 

 

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commentaires

J
<br /> Bravo Xavier, garder le sens de l'humour évite les accès de bile et l'arrachage de cheveux (les siens ou ceux de madame CNAV). Courteline n'a pas à s'inquiéter, l'administration fournit, sans<br /> discontinuer ni faiblir, des sujets de pièces et de réflexion à nos auteurs dramatiques (sic).<br />
Répondre
P
<br /> <br /> Ô que oui!<br /> <br /> <br /> Et le pétard politico-médiatique-commercial qu'est l'histoire de mademoiselle Leonarda Diabari est un exceptionnel et terrible exemple de tragicomédie.<br /> <br /> <br /> <br />

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