Désolé, je n'ai pas relevé les sources de cet article. Il s'agit probablement de la newsletter de cadremploi ou de l'observatoire des inégalités.- Plume Solidaire
Le 8 avril 2008
Selon la mesure la plus utilisée, on comptait moins de deux millions de chômeurs en janvier
2008. En réalité, plus de trois millions de demandeurs d'emploi sont enregistrés.
D'après la mesure la plus utilisée, on comptait en janvier 2008 1,9 million de chômeurs selon le ministère de
l'emploi. Mais il s'agit de la définition la plus restrictive : les personnes qui n'ont pas travaillé plus de 78 d'heures le mois précédent l'enquête et
qui ne recherchent ni un emploi à temps partiel, ni un contrat à durée déterminée. Le nombre total de demandeurs d'emploi est en réalité de 3,1 millions et encore, sans comptabiliser les chômeurs des DOM (environ 200 000) et les personnes dispensées de
recherche d'emploi car âgées (voir plus bas / Plume Solidaire).
Ce chiffre de 3,1 millions de chômeurs comprend tout d'abord les demandeurs d'emploi qui n'ont pas travaillé plus de 78 heures, mais qui cherchent soit un temps
partiel, soit un CDD, environ 560 000 personnes. Bizarrement, les temps partiels et les CDD sont bien considérés comme des
emplois par ailleurs, notamment quand l'Insee mesure la population active ou le taux de chômage.
Il comprend aussi tous ceux qui ont travaillé plus de 78 heures le mois précédent l'enquête, quel que soit l'emploi qu'ils recherchent, soit plus de
600 000 personnes. S'agit-il de "vrais" chômeurs, puisqu'ils ont partiellement travaillé ? Dans tous les cas, il ne s'agit pas forcément
de personnes qui travaillent toute l'année plus de 78 heures par mois, mais qui peuvent avoir travaillé un mois donné : on ne les retrouve pas nécessairement le mois suivant.
Les chiffres du chômage les plus souvent commentés ne portent que sur une partie des demandeurs d'emplois. Qui s'en soucie vraiment au fond ? Cela permet
certes d'afficher moins de deux millions de chômeurs. En pratique, pour la très grande majorité, ce ne sont pas les chiffres qui importent mais la situation réelle face à l'emploi...
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Ajouter aux chômeurs les 400 000 dispenses de recherche d'emploi indiquées dans l'article ci-dessous (note de Plume Solidaire)
L'emploi des seniors sur la sellette
Toujours fermement décidé à promouvoir l'emploi des séniors, le président de la République va lancer prochainement la réforme de la dispense de recherche
d'emploi pour les salariés de plus de 57 ans. Les 400 000 personnes qui bénéficient aujourd'hui de cette dispense ne seront pas affectées par le nouveau dispositif.
Début 2009, l'âge donnant doit à cette dispense sera relevé à 58 ans. Il passera à 58,5 ans en 2010, puis augmentera progressivement pour atteindre 60 ans en
2013. À cette date, le système de dispense aura complètement disparu.
Parallèlement, les pouvoirs publics entendent mettre en place un ensemble de procédures incitatives, telles que le relèvement de 3 % à 5 % de la surcote et la libéralisation totale des règles de cumul d'un emploi et d'une retraite pour les salariés de plus de 65 ans et pour ceux ayant suffisamment cotisé. Enfin, le troisième volet du plan vise les entreprises. Elles devront mettre en place des accords sociaux comprenant des objectifs chiffrés en termes d'emplois des séniors. Celles qui ne se plieront pas à cette exigence devront payer une cotisation supplémentaire de retraite. (Les Échos, p1-4, Étienne Lefebvre, 06/05/2008)
Les chômeurs n'auront pas intérêt à le rester longtemps
Le gouvernement a affirmé sa volonté de décider par lui-même des conditions d'attribution des allocations chômage. C'est surtout la définition de l'offre valable d'emploi (OVE) que les pouvoirs publics souhaitent maîtriser. Dans un courrier transmis aux partenaires sociaux, le ministère de l'Économie indique que tout chômeur qui refusera deux fois de suite une OVE sera radié des fichiers ANPE durant deux mois, une mesure sui suspendra le versement de son allocation. Les agents ANPE ont déjà la possibilité de radier un chômeur dès le premier refus, mais ils ne l'appliquent que très rarement, afin de ne pas aggraver la situation de personnes déjà fragilisées. Sur la définition de l'OVE, le chômeur devra accepter dans les trois premiers mois de sa recherche toute offre lui fournissant au moins son précédent salaire.
Sur la période de chômage 3-6 mois, il devra consentir à une baisse de 5 % et sur 6 mois et plus, il sera contraint d'accepter
une baisse de 20 %. L'offre devra porter sur un emploi situé à moins de 30 kilomètres du domicile et à moins de deux heures en transports en
commun. Au bout d'un an de chômage, toute offre au moins équivalente à l'indemnité de chômage (soit en général 57,4 % du précédent salaire) devra être
acceptée.
La nature du contrat (CDI, CDD, intérim...) n'est pas prise en compte dans la définition de l'OVE. Les syndicats FO et CGT ont exprimé leurs regrets face au manque de négociation collective sur
le sujet. La CFDT dénonce pour sa part l'application d'une définition uniforme de l'OVE, qui ne tient pas compte des spécificités de vie (une mère célibataire serait traitée sur le même plan
qu'un ingénieur seul et sans enfant). La CGC et FO soulignent pour leur part la méthode employée, qui consiste à accroître les sanctions avant d'avoir amélioré le suivi des chômeurs. (Les
Échos, p1-4, Lucie Robequain, 06/05/2008)