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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 10:22

 

 

 

Aux grilles du parc c’est la cohue, le superbouchon du piéton. A la fois Salon de l’Automobile et Journée du Patrimoine. Plusieurs queues compactes se pressent sans bousculade aussi bien pour sortir que pour entrer ce soir là, à l’endroit même où le samedi midi se prennent les photos de mariage. La cohue envahit la place et nous décidons de ne pas nous approcher de la création locale hip hop diffusée en direct sur écran, et mixée avec des images vidéo. La danse se mêle aux avions qui traversent l’écran…

 

 

 

Nous nous dirigeons vers la Piscine Pailleron, petite merveille d’architecture des années 30 ouverte après rénovation il y a deux ans. 
  1933 : inauguration de la piscine Pailleron, construite par l'architecte Lucien Pollet.

- 1990 : fermeture de la piscine Pailleron.

- 1996 : fermeture de la patinoire.

- 2001 : début du projet de renaissance de Pailleron.

 

Les travaux commencent en 2004 sous la direction de l'architecte Marc Mimram. Le bassin historique est refait à l'identique, la façade extérieure est conservée, de nouveaux bâtiments et vestiaires sont construits.

 

Le complexe aquatique est géré par une filiale de l'UCPA. Il se compose : le bassin historique de 33 mètres ; un bassin ludique de 200 m2 ; un spa réservé aux plus de 16 ans ; un espace de restauration ; un sauna.

Source : Wikipédia

 

J’ai un attachement particulier pour cette piscine. Un samedi matin, en attendant  l’ouverture de la Maison des Associations voisine, je patiente en observant les patineurs. C’est en admirant la façade de l’entrée de la piscine que je me suis souvenu soudainement que nous y venions de Montmorency dans les années (19)50-60, lorsque j’étais Scouts de France…
Nous entrons dans l’établissement, faisons le tour du patio qui sépare la patinoire de la piscine. Vu à travers les vitres de la piscine, l’effet des quatre éclairs de Pierre Ardouvin ne provoque  pas d'émotion.
Quittant mon petit groupe d’amis qui se dirige vers Jaurès et le terrain de foot ludique de Priscilla Monge, je décide de profiter de cette opération portes ouvertes à Pailleron pour redécouvrir cette piscine de mon enfance.
 
 
 
Et là c’est le choc. Choc émotionnel du souvenir et choc artistique fusionnent dans un moment de bonheur intense.
Les éclairs illuminent comme des feux d’artifice cet espace aux couleurs vives, tandis que les promeneurs parcourent la galerie des cabines. Sensation d’être à bord d’un paquebot transatlantique des années 30 ; un lieu de luxe  accessible au plus grand nombre.

Pierre ARDOUVIN

L’éclair dans la Nuit Blanche

Installation lumineuse - 2009

Inattendus, incongrus, des éclairs dans la nuit fissurent l’espace de la piscine Pailleron. Ces failles lumineuses suivent un parcours en ligne brisée, élément perturbateur et décalé, entre apparition, rêve et fantasme et transforment notre rapport au lieu. En un geste un brin iconoclaste, l’artiste français Pierre Ardouvin, né en 1955, porte sa marque sur ce lieu très fréquenté du quartier, piscine patinoire et centre sportif. Maniant l’installation, le dessin, la sculpture et la photographie, l’artiste indépendant et autodidacte aime à s’emparer, sous des dehors faussement désinvoltes, des archétypes de notre société. Avec le soutien de l’espace Pailleron. La piscine est exceptionnellement ouverte et gratuite toute la nuit.

 

 

Qui trop embrasse mal étreint. Des festivals, des salons j’ai appris qu’il faut savoir restreindre son champ de découverte – en définir le périmètre –, afin d’éviter la saturation des images et des souvenirs; le trop plein d’impressions, la fatigue des déplacements. Voir peu mais mieux, autant que faire se peut. Préserver ma disponibilité d’esprit et le champ du désir ou de l’attente.

Aventure ou expérience noctambule et urbaine, visite d’une exposition d’œuvres d’art contemporain en plein air, ou simple distraction telle une balade parmi les attractions de la Foire du Trône…Chaque spectateur de la Nuit Blanche a sa manière singulière d’y participer.

Mais l’ambiance générale était bien celle du public d’un Musée : attentif, respectueux et admiratif pour les œuvres.

Je quitte ces passants d’une nuit de la rue Secrétan et de l’avenue Simon Bolivar qui poursuivent leur exode paisible vers d’autres sites de la Nuit Blanche.

Demain matin le parc sera rendu à ses voisins et retrouvera son visage quotidien. Adeptes du tai chi chuan et  joggers du dimanche matin ; familles du monde entier en promenade l’après-midi.

Le temps d'une nuit le 19ème a changé de visage. Et cet évènement éphémère l'a un instant transfiguré, lui apportant une autre dimension. Lumineuse et émouvante.

J’ai dit Plume Solidaire

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Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration