Le Président s'entraîne pour la présentation du Rapport Moral 2008 de AIDEMA19, son association personnelle d'Ecrivain
Public Populaire (5 heures de discours non stop en plein soleil) avant sa réélection triomphale à l'unanimité
Voici, en substance le squelette du plan de l'allocution qu'il avait préparée...et qu'il s'est bien gardé de lire, préférant une expression orale plus spontanée et moins...lyrique et intello ! L'assemblée générale s'est tenue le 30 juin à la MDCA ; elle se poursuit le 8 juillet par une sortie au spectacle de Gustave Parking au Théâtre Trévise avec les usagers de ses permanences.
Et ce n'est qu'un début.
NB : je trouve que ce Président parle très bien de lui à la 3ème personne ! Signe d'une grande modestie...
Un chroniqueur politique a relevé que, à l’occasion du discours du Président de la république devant le Parlement réuni à Versailles au Château du Roi Soleil, il manquait un mot essentiel : le mot Fraternité.
Constat
Confronté à l'instar de mes concitoyens aux coups de masse médiatiques permanents, au retour de plus en plus prégnants des idéologies autoritaires, sécuritaires et discriminatoires et à leur banalisation ; il y a longtemps que je suis aussi conscient du fait que l'idéologie égalitaire, libertaire, permissive et victimaire d'avant et de l'après mai 68, s'est associée objectivement au fil du temps à la défense des intérêts des rentiers.
Ainsi la culture de la défense des avantages acquis des différentes corporations forme avec celle des actionnaires, droite et gauche confondues par delà leur opposition politique et syndicale, le camp de ceux qui sont en dehors des dangers de la mondialisation : soit que leur patrimoine les en protège en pérennsiant leurs revenus ; soit que leur profession les en ont protégés en garantissant leurs salaires.
La foule des adhérents heureux d'être enfin réunis, et volontairement rassemblés par la Police du Président sur la Grande Place de la Fraternité Obligatoire en co-production avec Edvige
Dans leur succession aux leviers du pouvoir, les représentants de ces deux grands courants sociologiques français partagent désormais ensemble la responsabilité d'une relative incurie pour résoudre les difficultés quotidiennes croissantes (logement, travail, revenus de remplacement, garde d'enfant et éducation…) auxquelles sont confronté un nombre de plus en plus grand d'exclus. Tout en ayant conduit notre pays, quoi qu'ils en disent, au délitement progressif des valeurs républicaines et à la fragmentation de l'unité nationale.
A qui pourrait-on faire croire qu'il n'était pas possible à un quelconque Chef d'Etat ou de Gouvernement des précédentes décennies, au nom de l'intérêt général, d'anticiper sur la disparition totalement prévisible, en milieu rural, des "médecins de campagne" ?
A qui fera-ton croire, demain, qu'une grande partie des enfants du baby boom des années 50-60, ne terminera pas sa vie dans des "mouroirs publics" de masse ou abandonnée à sa solitude de son domicile, et que la solidarité nationale ne leur apportera plus les soins dont ils auront besoin ?
D'une manière générale, je constate que l'un des problèmes fondamentaux des mes concitoyens, c'est celui du relativisme de leur conscience de la responsabilité collective nationale. Qui peut s’expliquer, du moins en partie, par leurs attitudes contradictoires : préserver leurs libertés individuelles contre l'intérêt général, défendre les intérêts acquis en dépit ou à cause de l'accroissement des inégalités et de la pauvreté, se replier sur leurs appartenances communautaires ou leur mode de vie (local, traditionnel, religieux…) en ignorant l’existence des autres.
Derrière ce problème fondamental en apparaît un second qui met en cause l’avenir de notre société : c’est la question de la transmission des valeurs.
Quelles valeurs avons-nous transmis à nos enfants pour que 80% d'entre eux se
désintéressent de l'avenir de l'Union Européenne, et que les 20% restants sont
allés voter pour le parti de l'hyper Président actuel et pour l'extrême droite ?
Que faire ?
Comme beaucoup autour de moi, je pourrais me satisfaire de mes conditions de vie et me consacrer entièrement à mes proches et à mes loisirs. Mais cette approche ne correspond pas à mon cheminement personnel, à ma personnalité telle que je l’ai construite et l’ai fait évoluer. Elle n’est pas conforme non plus à mon expérience des hommes et de la vie, aux connaissances que j’ai acquises et éprouvées dans la réalité. Elle n’est pas non plus fidèle à ma conception de ce que je veux être et devenir, à mes aspirations profondes à vivre dans un monde meilleur, à ma recherche du bonheur à travers ma propre manière de m’épanouir selon les critères que j’ai choisis.
Le choix
La voie que j'ai choisie est celle de l'action civique et laïque pour préserver les
valeurs de fraternité citoyennes en dehors des affrontements idéologiques et politiques, des clichés et des préjugés qui nous assaillent de toutes parts et ne
cessent de nous opposer.
C'est aussi sur le terrain privilégié de la vie associative que j'ai décidé de m'investir parce qu'il est à la fois celui de la démocratie réelle, et de la création de réseaux d'amitié à travers des réalisations collectives, et pas seulement par la parole - et le port du calicot dans les défilés - aussi influente et nécessaire soit-elle par ailleurs (en politique par exemple)
A ces attitudes non constructives que j’ai décrites précédemment, j'oppose l'ouverture d'esprit, l'acceptation de l'autre dans ses différences culturelles ou religieuses, et l'enrichissement
mutuel.
A un environnement qui valorise l'ego, la recherche du plaisir, la suractivité et l'inconstance - à travers les vagabondages de toutes natures et les butinages pléthoriques -, la consommation, le
confort matériel, l'expression au lieu de l'écoute ; je propose le NOUS des relations fondées sur des valeurs de solidarité, de partage, de don de soi
(altruisme). J’affirme la nécessité de la durée dans les relations, de la modération, de l'humilité, de la constance, de la fidélité et de la loyauté.
Agir dans le concret
En conclusion, ma réflexion est donc celle d'un intellectuel qui veut agir dans le concret.
Agir pour exprimer les valeurs de don et de reconnaissance d'autrui, pour m'inscrire dans une relation d'aide par l'apport désintéressé de mes compétences et de mes savoir-faire, pour instaurer des relations de confiance et de partage, qui favorisent avant tout l'écoute.
Telles sont les valeurs qui soutiennent mon action en faveur des plus démunis, qui sont par ailleurs désormais désignés sans tabou comme les boucs émissaires de notre société.
J'ai dit !
Plume Solidaire
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