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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 17:00


 

Extrait de l’éditorial de Philippe Meyer dans l’émission « L’Esprit public » du 29 mai 2010

 

 

"Deux rapports concernant l’illettrisme en France viennent d’être publiés. Celui de l’Institut Montaigne, think-tank (réservoir d'idées !) d’inspiration libérale créé en 2000 par Claude Bébéar, président d'honneur du groupe AXA, intitulé «  Vaincre l’échec à l’école primaire ». Le second diagnostic émane  de la Cour des Comptes dans un rapport thématique portant sur « L’Education Nationale face à la réussite de tous les élèves ».

 

Le constat est identique et conduit à constater la baisse du niveau scolaire. Concernant le niveau de lecture des élèves de CM1, la France est passée du 18ème rang des 36 pays évalués en 2001 au 27ème rang des 44 pays évalués en 2006 par le Programme de recherche internationale en lecture publique.

 

La France se situe en dessous du score moyen des 21 pays de l’Union Européenne participant à l’enquête.

 

Selon l’Institut Montaigne, 4 écoliers sur 10, environ 300 000 élèves sortent du CM2 chaque année, avec de graves lacunes.

 

Les deux rapports insistent aussi sur l’importance des inégalités sociales à l’école. La Cour des Comptes relève qu’en 2008, 78,4% des élèves sortant des catégories sociales favorisées ont obtenu un baccalauréat général, contre seulement 18% des élèves sortant des catégories sociales défavorisées.

 

La France se trouve dans la situation la plus défavorable de l’OCDE du point de vue de l’équité scolaire. La Cour note que les pays les plus performants sont le plus souvent ceux où l’écart des résultats entre les élèves favorisés et défavorisés est le plus faible.

 

Il en est ainsi de la Finlande, de la Corée, du Canada et du Japon."

 

                - - - - - - - - - - - - - - - - -  - - - - - - - -

 

Mon instituteur et feu ma mère, doivent se retourner dans leur tombe.

 

Comment leur dire ma gratitude d’avoir su enseigner la lecture à un enfant atteint de surdité et de problèmes d’élocution ?

 

Comment témoigner de la reconnaissance que je leur dois en grande partie de l’amour du livre, de la pensée (libre autant que possible) et de la joie d’écrire ?

 

Quel avenir professionnel à ces centaines de milliers d’enfants handicapés de l’écrit ? Quelles capacités de réflexion, d'argumentation, de relations leur reste-til ? Le SMS ? La logorrhée téléphonique ?

 

Encore un effort et l'Ecole de la République formera 50% d'illettrés.

 

C'est bien d'avoir des réserves d'idées, mais  encore faudrait-il qu'elles atteignent leur but. C'est merveilleux que la France se distingue par d'incommensurables aptitudes à l'inovation et à l'expérimentation publique. 

 

Mais vient toujours le moment des résultats, et de leur évaluation. Quel est le coût pour la Nation des enfants sortant avec de graves lacunes scolaires ? Qui doit rendre des comptes aux français de ce naufrage éducatif national ? Qui sont les responsables de cette gigantesque gabegie de l'argent des contribuables ?

 

 

 

Ce pays désespère d'être géré par une élite politique et administrative qui a les pieds sur terre.

 

Souvent je pense au petit livre de Mara Goyet "Collèges de France " (2003).

 

Mara Goyet a quitté l'Education Nationale.

 

J’ai dit

 

Plumeacide

 

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commentaires

L
<br /> <br /> Merci pour la lecture de cet article  qui hélas ne fait que confirmer que tout va dans le mauvais sens en ce qui concerne la gestion de ce ministère qui devrait être le premier souci du<br /> gouvernement, car en effet il s'agit de l'avenir de la nation. Et quel avenir prépare-t-on en supprimant des profs et en augmentant les effectifs dans les classes? Quel avenir pour ces élèves de<br /> milieu défavorisés où seul le professeur (toujours dévoué et pas "fonctionnaire" comme le véhicule souvent cette image de fainéant) est capable de les aider dans leurs apprentissages parce que<br /> les parents sont absents, illéttrés ou simplement dépassés? Quel avenir pour ces élèves en difficulté qui pouvaient compter sur le RASED pour progresser? Quel avenir simplement pour l'enfant<br /> timide qui ne pourra jamais être valorisé dans un classe de 35 ou 38 élèves où seuls les meilleurs (et les plus aidés à la maison) pourront surnager? Et quel avenir pour cette profession si belle<br /> et noble d'enseignant lorsque les débutants sont envoyés dans les zones les plus sensibles comme de la chair à canon?<br /> <br /> <br /> À quand un minitère du bon sens?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Jamais l'idéologie n'a été aussi puissante qu'aujourd'hui pour accompagner l'effondrement du service public au profit de la compétitivité des entreprises.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Derrière la propagande de l'enseignant "fainéant", il y a la volonté de réduire le budget de l'Etat pour deux raisons essentielles.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La première raison est la culture libérale du  profit et la culture du "toujours moins d'Etat" pour favoriser "l'esprit d'entreprise" (privée) comme expression du mérite individuel. Objectif<br /> qui pourrait être acceptable certes, dès lors que les plus démunis ne sont pas abandonnés comme c'est le cas actuellement précisément pour des raisons de réductions des déficits sociaux<br /> (assurance maladie, allocations chômage, retraite, CAF...).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dans ce secteur, une "culture du soupçon"  se répand, qui voudrait que tout allocataire ou ayant-droit soit désormais considéré comme potentiellement fraudeur. Et les résultats de la chasse<br /> aux fraudeurs, dont le principe est légitime (pour ne pas dire qu'il aurait dû être mis en oeuvre efficacement depuis toujours) est l'instrument politique qui permet de justifier cette culture.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Concernant les services publics (Etat, fonction hospitalière, collectivités territoriales), la réduction des dépenses publiques passe essentiellement par celles des dépenses de fonctionnement<br /> dont les charges de rémunération des fonctionnaires représentent la moitié du budget.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L'Education Nationale est  le premier budget de la nation (la première entreprise européenne par le nombre de ses "salariés"), la réduction des dépenses de l'Etat français induit en<br /> conséquence la réduction drastique des postes d'enseignants du secteur public.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La question de l'avenir des enfants laissés sur le bas coté de la route est totalement secondaire pour le gouvernement. Et les enseignants sont des victimes désignées de l'UMP car considérés<br /> majoritairement comme des électeurs socialistes. C'est la seconde raison de cette politique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Profitant de l'effet d'aubaine politique de la conjoncture économique mondiale, actuelle, notre gouvernement surfe habilement sur l'autoroute du (néo)libéralisme triomphant en tirant le meilleur<br /> parti de la politique  de réduction des dépenses publiques mise en oeuvre par plusieurs pays de l'Union Européenne sous la pression des marchés financiers.<br /> <br /> <br /> <br />

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Le Film de l'immigration

  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration