La Belgique, c'est un terrain vague
où des minorités se disputent
au nom de deux cultures
qui n'existent pas
Jacques Brel
Avec une amicale pensée pour nos deux amies belges, Geneviève et Agnès
Histoire de la Belgique (extraits de Wikipedia)
Source : europa-planet
Les Temps modernes
Sous Philippe II, les Pays-Bas actuels, passés au calvinisme, se révoltent et obtiennent finalement leur indépendance, sous
le nom de Provinces-Unies. La Belgique actuelle et certain provinces du sud du Pays-Bas actuelle reste possession espagnole, sous le nom de Pays-Bas espagnols. Les troubles privent Anvers de sa
prépondérance économique. Elle sera plus tard reprise par Amsterdam.
Au cours du XVIIe siècle les guerres entre la France et l'Espagne dessinent à peu près la frontière actuelle entre France
et Belgique. Au traité d'Utrecht, en 1713, la couronne d'Espagne passe aux Bourbons, avec Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV. Mais la Belgique revient aux Habsbourg d'Autriche et
devient Pays-Bas autrichiens.
En 1789, les réformes politiques et religieuses que veut imposer l'empereur Joseph II provoquent l'insurrection. Ce
soulèvement connu sous le nom de révolution brabançonne donnera lieu, après la défaite des troupes autrichiennes à Turnhout le 24 octobre 1789, à une première proclamation d'indépendance, en
janvier 1790, des États belgiques unis. La discorde entre les partis politiques (catholique et libéral) gêne cependant considérablement la défense du pays et favorise le retour des troupes
autrichiennes qui rétablissent leur autorité dès octobre de la même année.
En 1792, la principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens sont envahis par la République française, puis reconquis en
1793 par l'Autriche. En 1794, ils sont annexés par la France. Lorsque Napoléon s'empare du pouvoir, la Belgique est intégrée dans l'empire français. En même temps que la domination française, la
révolution industrielle arrive en Belgique, la Wallonie devient une des régions les plus industrialisée d'Europe. La Flandre, elle, reste peu industrialisée, et l'usage du néerlandais y sera
sévèrement réprimé par l'Empire. La domination française prendra fin en 1815 avec la défaite de Waterloo.
Au congrès de Vienne en 1815, la Belgique est réunie à la Hollande pour former un royaume des Pays-Bas à la tête duquel se
trouve Guillaume Ier d'Orange.
Après 1830
Un État en formation
Le 23 septembre 1830 la révolution éclate à Bruxelles contre le pouvoir hollandais qui est accusé d'ingérence dans les
affaires religieuses, la Belgique étant catholique alors que le reste du royaume est principalement protestant. Les libéraux accusent aussi Guillaume Ier de forcer l'usage du néerlandais aux
élites principalement francophones. C'est donc une alliance de bourgeois et de libéraux qui mènent la révolution contre les Hollandais.
Le 4 octobre 1830, l'indépendance est proclamée par le gouvernement provisoire, et le 3 novembre le Congrès national est
élu par 30 000 électeurs -seulement un peu plus d'un pourcent de la population adulte- et le 7 février 1831 il approuve une constitution. La très grande majorité de ces électeurs venant de la
noblesse et de la (haute) bourgeoisie francophone, le Français est choisi comme seule langue officielle. En faisant ainsi, la Belgique à donc fait un choix fort différent de certains autres pays
qui, ayant la noblesse et la haute-bourgeoisie francophone aussi, ont quand meme choisi pour la langue populaire comme langue officielle. ce choix pour le Français étatit clairement motivé par
les leaders politiques comme une choix visant à imposer une culture latine à tous les belges. Même s'il sera rectifié par le suite, ce choix initial sera la source d'innombrables problèmes
communautaires, les Flamands étant majoritaires parmi la population.
Le 4 novembre 1830 une conférence s'ouvre à Londres sur l'avenir de la Belgique : les grandes puissances décident
finalement de reconnaître la Belgique indépendante le 20 janvier 1831. Un royaume est fondé dont le trône est offert au duc de Saxe Cobourg, qui deviendra Léopold Ier, premier roi des Belges. La
Belgique se déclare neutre.
Période de la révolution industrielle
Au XIXe siècle, disposant de charbon et de fer, elle connaît la révolution industrielle et devient la deuxième puissance
industrielle mondiale. Le roi Léopold II (successeur et fils de Léopold Ier, 1865) dirige à titre privé la colonisation du Congo dans le but d'assurer l'approvisionnement de la Belgique en
matières premières. L'actuelle république démocratique du Congo (Congo Kinshasa, ex Zaïre) devient son domaine personnel. En 1885 Léopold II devient officiellement chef d'État du Congo, il ne
cédera celui-ci à la Belgique qu'en 1908.
La Première Guerre mondiale
En 1914, en application du plan Schlieffen, l'Allemagne, en guerre contre la France envahit la Belgique pour contourner les
armées française par le nord. La violation de la neutralité belge déclenche l'entrée en guerre du Royaume-Uni. Malgré une forte résistance, l'armée belge emmenée par le roi Albert Ier est
rapidement submergée, et le pays est occupé pendant toute la guerre sauf derrière la ligne de front de l'Yser. Après la guerre, la Belgique obtient quelques anciennes colonies allemandes, le
Ruanda et le Burundi.
Dans l'entre-deux-guerres, la Belgique connu d'abord un rétablissement économique. Cette période coïncida avec des courants
artistiques comme l'Art Nouveau suivi du Jugendstiel/Art Déco. Début des années trente, la Belgique, comme le reste de l'Europe était atteinte par une crise économique majeure.
La Seconde Guerre mondiale
En 1940, la Belgique est à nouveau occupée par l'Allemagne. Après avoir mené une bataille, désespérée après la capture des
forts par les parachutistes, durant 18 jours, le roi Léopold III décide la capitulation, contre l'avis du gouvernement qui se réfugie d'abord en France, avant de se rendre partiellement à son
tour, mais avec quelques ministres qui se réfugient à Londres. Cette décision du roi sera considérée par certains comme une trahison. Le roi reste en Belgique comme prisonnier de guerre, refusant
d'exercer des fonctions officielles. Le gouvernement en exil prononce l'incapacité de régner du roi; elle ne sera pas levée à la libération. Après la guère, un impasse règne. Les oppositions se
durcissent.
En 1950 le parti catholique obtient la majorité et organise un référendum sur la question du retour du roi (question
royale); le résultat donne une majorité pour le retour sur l'ensemble de la Belgique, mais une majorité contre le retour dans la Wallonie, plus précisément dans les provinces de Liège et du
Hainaut mais pas en Namur ni au Luxembourg, et, de façon nettement moins prononcé, dans les zones industrielles de Flandre (ou toutes les provinces ont une majorité pour le retour du roi). La
décision de Léopold III de rentrer malgré tout provoque de graves troubles insurrectionnels en Wallonie, avec des dizaines d'attentats à la dynamite et la menace de noyer les mines et les
hauts-fourneaux. La gendarmerie tire sur des grévistes à Grâce-Berleur, près de Liège, faisant quatre morts. En Wallonie un gouvernement provisoire est créé en secret, qui envisage l'éventualité
de faire sécession et proclamer l'indépendance. L'abdication de Léopold III en faveur de son fils permet de sauver l'unité belge et le retour au calme, mais ce qu'on appela la question royale
marqua définitivement une rupture dans l'unitarisme.
Depuis 1945
Après la deuxième guerre, la Belgique devient membre fondateur de l'OTAN et de la Communauté Économique Européenne,
aujourd'hui Union européenne.
Fédéralisation et régionalisations des années 70, 80, 90 et de l'après 2000
Le dernier quart du vingtième siècle verra se produire plusieurs vagues de changements institutionnels. La raison de ceux-ci étant multiple: 1. la divergence de plus en plus grande dans les choix
politiques en Flandre et en Francophonie belge (la Flandre évoluant vers un modèle nordique et anglo-saxon, plus de droite, la Francophonie restant fort étatiste, votant sur un parti socialiste
fort à gauche, comparé aux socialistes flamands plutôt sociaux-démocrates); 2. la frustration de plus en plus grande en Flandre à cause du maintien des discriminations généralisées dans les
services publics nationaux et locaux à Bruxelles. Ainsi, en 1990, l'exécutif bruxellois répondra à une question parlementaire que jusqu'à cette date, aucun logement social n’avait été accordé
dans les 19 communes de l'agglomération capitale sur base d'un dossier en Néerlandais. En 2003, un ministre socialiste francophone reconnaîtra que les services d'urgence médicale à Bruxelles font
de la discrimination généralisée envers les Flamands.