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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 11:55

 

 

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En 2010 San Diego comptait 1 307 402 habitants. C’est la huitième ville des Etats Unis et la deuxième de l'État de Californie en termes de population. L'agglomération de San Diego-Carlsbad-San Marcos rassemble 3 095 313 habitants en 2010, la 17e des États-Unis.


Vivre dans une banlieue étasunienne ou parisienne, c’est savoir vivre à l’écart des centres culturels et des centres commerciaux. La solitude est le complément et l’antitode qui permet de bien vivre les nécessaires et réjouissantes contraintes de la foule lors des sorties. Elle rythme des journées marquées par des repas en famille chaleureux, les déplacements en voiture vers les lieux de promenades : La Jolla, Mission Bay Sea Port, Balboa Park, Zoo de San Diego...Et les incontournables centres commerciaux dont certains, tel Fashion Valley, sont l’équivalent de notre Forum des Halles.


Dans ce cadre de vie urbain, un français y retrouvera aisément ses petits, à commencer par certaines marques hexagonales…Seules les voitures changent : astiquées, de modèles différents des nôtres et avec une forte composante de 4x4.


Pour la culture, sorti des musées de Balboa Park et du Zoo qui lui est mitoyen – le Bois de Vincennes à proximité du centre ville -; des quelques minis sites touristiques historiques comme Sea Port et ses haciendas dont l’histoire sert de support à leur marchandisation touristique, on fait vite le tour.

 

Et ce ne sont pas les promenades dans les campagnes environnantes et lointaines, qui ressemblent au maquis corse, qui vous occuperont.


Toutes les conversations en anglais ayant une fin, et le résident américain ses occupations propres, le vacancier français connait alors le temps mort.


Le temps mort du vacancier comme de l’étranger à l’étranger est la peur de l’ennui hors de son biotope naturel : l’angoisse d’être délié des autres, de vivre un temps non grégaire; c’est l’irruption du sentiment d’abandon. Il faut faire le deuil temporaire de la vie commune.


Certains, pour oublier cette vacance, se réfugient dans la petite mort, le sommeil; ou dans la noble absence de soi, la musique; d’autres dans de chronophages rangements de vêtements, d’indispensables petites courses au centre commercial du quartier, de nécessaires plats à préparer...On s’occupe tantôt comme on veut, tantôt comme on peut. Jusqu’au prochain temps fort.


Le temps mort, c’est justement le moment où je m’éveille intellectuellement. Celui de la lecture ou de l’audition d’émissions podcastées.


Jusqu’à l’arrivée au pied de l’arbre de mon cadeau de Noël – Diderot ou le bonheur de philosopher -, j’ai lu Les ennemis intimes de la démocratie de Tzvetan Todorov.


On retiendra essentiellement la première partie consacrée au messianisme, et à ses sources, le débat entre Augustin et Pélage qui nous mène autour des années 350 avant Jésus Christ, puis à la Révolution Française et au rôle surprenant de Condorcet. Les effet – les méfaits - du messianisme ? On les connaît : le commerce triangulaire (esclavagisme), les conquêtes coloniales, et on finit là où j’ai commencé : par l’Amérique, celle du Nord, gendarme du monde. Parfois pour le bienfait des peuples (Kosovo), trop souvent par idéologie dominatrice et avec des conséquences désastreuses à moyen terme, comme c'est le cas actuellement en Afghanistan et en Irak. Vous trouverez une présentation argumentée de l'approche de Todorov ici :Laffont.fr


Les autres ennemis de la démocratie selon Todorov sont ceux que nous cotoyons chaque jour: l’ultralibéralisme et l’individualisme, le communautarisme, et le populisme. Mais là on navigue en terra cognita, très cognita d’ailleurs pour ce qui est de notre pays.

 

En conséquence, si vous envisagez d'acquérir cet ouvrage, achetez de préférence les pages 7 à 104.  

 

- - - - - - 

 

Quant à la vie de Denis Diderot, c'est un régal. Je vous offre ce joli passage. 

 

 

L’intérêt particulier de la créature est inséparable
de l’intérêt général de son espèce


C’était en 1744….


Extrait de  Diderot ou le bonheur de philosopher – Jacques Attali (page 63)

Premier vrai livre : Essai sur la Vertu

« Diderot lit alors en anglais un livre qui vient de paraître, L’essai sur le mérite et la vertud’Anthony Ashley-Cooper, troisième comte de Shaftesbury, élève de Locke. Un vrai pholosophe, et d’importance. Comme Locke, Shaftesbury prêche la tolérance, attaque la religion, la superstition, le fanatisme, conteste prophéties et miracles, affirmant que l’athéisme ne peut nuire au sentiment naturel de droiture et au sens de l’injustice. Pour lui, l’homme est un être éminemment social et « l’intérêt particulier de la créature est inséparable de l’intérêt général de son espèce ». Cette lecture est pour Denis une révélation. »

 

 

 

Nice to see later

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 15:07

 

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Si je devais retenir quatre observations de ce nouveau séjour en Californie, je présenterais celles-ci : 

 

- San Diego est une gigantesque zone pavillonnaire parsemée de centres commerciaux où l'on circule en voiture particulière en empruntant des freeways à six voies dans chaque sens pour se rendre d'un secteur à l'autre;


- la propreté irréprochable de tout l'environnement urbain, et le soin apporté à l'entretien - et au respect - des espaces verts;


- la courtoisie naturelle des américains, qui par exemple, vous tiennent la porte d'un commerce avec le sourire plutôt que de la laisser se refermer à votre nez. Cet aspect ne m'avait pas échappé précédemment, mais le caractère à la fois débonnaire des californiens, la tranquilité qui règne dans les espaces publics et commerciaux, et la discipline dans une circulation automobile dense mais fluide, me sont apparus plus explicites;


- la culture sécuritaire qui se manifeste aussi bien dans les quartiers résidentiels, que sur les freeways où des panneaux lumineux appellent à la délation les conducteurs en état d'ivresse; ou par la zone marquée au sol délimitant l'unique espace dévolu aux fumeurs à l'entrée de l'aéroport.


 

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Le retour à Paris au petit matin d'une nuit de nouvel an passée dans les avions, suscite un peu la déception de retrouver notre ville dans sa saleté urbaine ordinaire, ses fumeurs encore ivres sur le quai du métro...

 

Et la joie de voir un jeune homme proposer son aide pour porter la valise de ma femme dans le métro.

 

C'était Paris, un 1 janvier après l'exubérance de la fête.

 

Demain, ce sera à nouveau la foule grouillante, compacte, bruyante, colorée, pressée, indisciplinée.

 

Paris c'est la vraie vie; celle des citadins qui se frottent les uns aux autres: les uns avec les autres et les uns contre les autres.

 

Paris ne se refait pas


Plume Solidaire

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 18:00

 

Pour fêter la fin du monde le 21 décembre quatre jours avant Noël, il vaut mieux être en famille.

 

Pour accroître l'occurrence de vivre en direct La ou au moins une catastrophe, nous avons décidé de nous rapprocher du site du Big One, le grand séisme que les habitants de Los Angeles attendent avec patience et résignation; et de nous installer dans la famille de mon épouse, à San Diego, à proximité de la faille de San Andreas.

 

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Puisqu'à subir la fureur de Dieu nous sommes condamnés, autant être assis aux premières loges pour assister aux préliminaires du chaos qui réduira toutes les espèces vivantes à l'état d'égalité la plus radicale et la plus universelle.

 

Mais est-il nécessaire de croire à la fin du monde pour qu'elle advienne épisodiquement aussi bien localement (13 septembre 2011, Ouragan Katrina ...), qu'à l'échelle planétaire (réchauffement climatique, crash économique de 2008, accident de la centrale nucléaire de Fukushima), sans que ni Dieu ni l'homme ne puissent l'éviter ?

 

Et de quelles fins du monde sommes-nous les témoins ? Celle du mythe de l'invincibilité des Etats Unis lors de l'effondrement des Twin Towers, celle de l'imprévision de l'inondation de la Nouvelle Orléans, celle de la confiance aveugle dans l'autorégulation du système bancaire mondial, celle de la consommation sans limite des énergies fossiles, celle de m'inimaginable accident atomique...

 

Le 21 décembre et les jours suivants, fêtons les cataclysmes qui ne sont pas survenus, ceux que le site de l'INA (Institut National de l'Audiovisuel) recense ci-dessous : 

 

 

 

 

 

Et à minuit et un seconde nous entrechoquerons nos coupes de Champagne californien  dans la joie d'entamer une nouvelle année qui ne manquera pas à sont tour d'être jalonnée de prophéties chaotiques, de catastrophes réelles contre lesquelles nous sommes largement immunisés par l'assommoir médiatique et la répétition de ses injonctions émotionnelles et indignatoires mercantiles; et de cataclysmes fantasmatiques qui satisfont les désirs profonds de fascination pour la mort.

 

Alors, puisque la fin du monde préssuppose le moment de l'origine, je trinque à notre renaissance annuelle en portant un toast à la vie  !

 

Bonne année à Toutes et à Tous

 

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Le Film de l'immigration

  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration