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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 16:08

 

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Rentrée partout, rentrée tout le temps.

Rentrée des emmerdements...

Reprise des permanences, première demande de réinscription à Pôle Emploi.

Une nouvelle saison d'écritures publiques commence avec les mêmes difficultés à résoudre.

Nouvelle saison, vieux problèmes.

En l'occurrence, ne pouvant percevoir l'ARE ou l'ASS - le mari est salarié et les revenus du foyer ne semblent pas sources de soucis majeurs -, le retrait de cette dame des personnes inscrites au Pôle Emploi ne portait pas à conséquence; en dehors du fait qu'elle désire simplement continuer à figurer dans ce grand fichier national pour avoir accès aux offres d'emploi.

Ce qui paraît indiquer que si elle travaillait, les ressources du ménage ne s'en porteraient que mieux.

Pourquoi son nom fut-il retiré de la liste des inscriptions ?

Convoquée le 19 juin à un entretien elle avait informé par courrier de son absence jusqu'au 28 août pour se rendre en Algérie, près de sa mère malade.

Son absence étant supérieure à 35 jours, le courrier du 24 juillet lui signifiait qu'elle ne ferait plus partie des effectifs des personnes en recherche d'emploi 35 jours après la date de l'entretien du 19 juin, c'est-à-dire le 24 juillet.

Et qu'elle devrait se réinscrire.

Ainsi fit l'écrivain public.

Ainsi cessera cette désincription de la funeste liste.

 

Plume Solidaire

 

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Les radiations de Pôle emploi en forte hausse en juillet

 

Mis à jour le 28/08/2013 à 15:49

 

FOCUS - Les radiations ont crû de plus de 30% sur un an le mois dernier. Au total, 54.000 personnes sont sorties des listes de Pôle emploi par ce biais.

 

Les radiations sont-elles en hausse?

 

En mai, juin et juillet, qui ont vu le chômage se stabiliser puis repartir modérément à la hausse, les radiations et cessations d'inscription à Pôle emploi ont de leur côté bondi. En juillet, les radiations ont enregistré une hausse de 31,5% sur un an quand les cessations d'inscription (qui s'en distinguent notamment en ce que le demandeur d'emploi peut se réinscrire quand il veut) se sont stabilisées après une hausse de 3,6% en juin. Au total, 254.000 chômeurs sont sortis des listes de Pôle emploi pour cette raison. C'est 21.000 personnes de plus qu'en avril et 12.000 de plus qu'un an auparavant. Le fait de franchir la barre des 250.000 demandeurs d'emploi exclus chaque mois, et ce à trois reprises, constitue «un changement radical» par rapport aux mois précédents, relève Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis. De quoi participer grandement à l'amélioration des chiffres constatée (100 nouveaux inscrits en mai, 14.900 en avril)…

 

Sur le long terme cependant, Pôle emploi contient plutôt les radiations: Elles touchaient 0,94% des chômeurs en 2012 contre 1,53% en 2008. «Des efforts ont été faits par Pôle emploi pour limiter les radiations disproportionnées» explique Christian Fallet, délégué CFDT à Pôle emploi. De nombreuses agences ont par exemple cessé de radier deux mois les demandeurs d'emploi qui rataient un rendez-vous téléphonique - et se voyaient alors privés d'indemnisation pendant cette période.

 

À quoi est due la progression de ces derniers mois?

 

Pôle emploi avoue ne pas avoir pour l'instant d'explication à apporter. Un changement méthodologique a bien été opéré en janvier, mais ces répercussions sont désormais passées. Les syndicats comme la direction s'accordent par ailleurs à nier l'existence de «consignes» qui viseraient à faire artificiellement baisser le chômage pour tenir la promesse gouvernementale. Le rapport de la mission d'information du Sénat sur ce sujet avait souligné en 2011 qu'«aucun élément objectif» ne permettait d'étayer de telles pratiques par le passé. «On peut penser que si une politique active de radiation était réellement à l'œuvre, des témoignages et des dénonciations internes auraient permis d'en avoir connaissance», font valoir les sénateurs.

 

Pour le syndicat SNU de Pôle emploi, la mise en œuvre du plan «Pôle emploi 2015», qui consiste à accorder un suivi différencié à trois types de chômeurs selon leur degré d'éloignement du marché du travail, pourrait en revanche y être pour quelque chose. «Tous les demandeurs d'emploi sont convoqués pour répondre à une proposition de suivi. Or quand on convoque 100 personnes, 2 sont finalement radiées pour ne s'être pas présentées»,explique Jean-Charles Steyger, élu national du SNU.

 

Quelle différence entre les radiations et les cessations d'inscription pour défaut d'actualisation?

 

Tous les demandeurs d'emploi sont tenus d'actualiser chaque mois leur recherche d'emploi. Celui qui omet de le faire ou le fait avec retard sort automatiquement des listes de Pôle emploi, sous la mention «cessation d'inscription pour défaut d'actualisation». En juillet, c'était le cas de 200.000 personnes. D'après une enquête du ministère du Travail, 18% des sortants de Pôle emploi se réinscrivent tout de suite après, et 8% déclarent ne pas avoir renouvelé leur inscription de façon «accidentelle». Au total, note l'économiste Michel Abhervé, ce sont donc environ un quart des demandeurs d'emploi qui sortent chaque mois des statistiques du chômage par erreur.

 

À l'inverse de la cessation d'inscription, la radiation est une sanction. Elle se traduit par l'impossibilité de se réinscrire à Pôle emploi pendant une certaine durée, le plus souvent deux mois. Pendant cette période, les indemnités chômage ne sont pas versées.

 

Pour quels motifs peut-on être radié?

 

L'absence de réponse à une convocation de Pôle emploi constitue 90% des motifs de radiation recensés par le Médiateur. Sans justification légitime, ce manquement est sanctionné par une radiation de deux mois. Aujourd'hui, la dématérialisation des rapports entre Pôle emploi et ses usagers constitue une nouvelle source de litige car certains chômeurs ne s'aperçoivent pas qu'ils ont reçu une convocation par Internet. «Les gens donnent à Pôle emploi leur adresse e-mail sans comprendre que dorénavant, ils ne recevront plus rien par courrier, même plus leurs convocations. Tout leur sera adressé sur leur espace personnel Pôle emploi. C'est un vrai piège», raconte Rose-Marie Lévy-Péchallat, cofondatrice du site associatif recours-radiation.fr. En réalité, l'espace personnel doit être consulté avec assiduité, «deux fois par jour» pour ne pas rater d'information importante, précise le rapport du Médiateur. Les malentendus pourraient à l'avenir se multiplier, lorsque tous les demandeurs d'emploi les plus proches du marché du travail se verront proposé un suivi 100% Web.

Les radiations pour refus d'accompagnement (si le demandeur d'emploi refuse par exemple une formation ou une aide à la recherche d'emploi) représentent de leur côté 8% des radiations et celles pour absence d'actes positifs de recherche d'emploi 2% seulement. Et pour cause: il n'est pas aisé d'évaluer l'intensité d'une recherche d'emploi, surtout lorsque les conseillers jonglent avec les dossiers.

 

L'absence de recherche d'emploi est-elle davantage sanctionnée?

 

 

Ces derniers mois, le site recours-radiation a noté une hausse des sanctions pour ce dernier motif. Est-ce l'amorce d'une nouvelle tendance? Pôle emploi a lancé fin juin une expérimentation de neuf mois, dans quatre régions françaises (Franche-Comté, Haute-Normandie, Paca et Poitou-Charentes), axée sur le contrôle de la recherche d'emploi. Plusieurs équipes dédiées, de 3 ou 4 personnes, devront convoquer les demandeurs d'emploi inscrits depuis plus de trois mois au hasard, pour faire le point sur leurs recherches. Pôle emploi assure qu'il ne s'agit que de les informer de leurs droits et devoirs, pour permettre au conseiller habituel de se concentrer sur l'accompagnement. «Cela peut être positif s'il ne s'agit pas de radier systématiquement mais d'accompagner le demandeur d'emploi en jouant un peu avec le bâton, estime Christian Fallet, de la CFDT. Il faudra attendre la fin de l'expérimentation, en mars 2014, pour y voir plus clair sur l'intérêt de cette stratégie.»

 

 

 

 

 

 

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10 septembre 2013 2 10 /09 /septembre /2013 12:20

 

 

carton rouge

 

 

 

Les agendas politiques dans notre pays nous réservent un mois de pause annuelle et de liberté d’esprit.

Un mois, mais pas n’importe lequel : le mois d’août. Qui permet aux habitants de la métropole d’entamer une nouvelle cure de vitamine D, de régime minceur, de ralentissement déculpabilisant de leur consommation tabagique, de grasse matinée et de sieste, d’apéros et de repas conviviaux arrosés d’alcools et de bons vins. Balades, jeux, activités physiques de natures diverses de pleine nature ou pas, lecture et musique ; ou travaux et bricolage…

Ceux qui peuvent partir loin vont loin, ceux qui, de plus en plus nombreux, peuvent partir plus près de chez eux s’éloignent moins.

Un mois maximum, deux mois ô grand dieu, mais pas plus.

Dans la partition qui organise le rythme national, le martèlement médiatique ne peut guère attendre plus.

Rentrée scolaire, rentrée politique, rentrée littéraire…

Une fois « rentré à la maison », en quelques jours il n’y a plus dans l’esprit que les traces mémorielles de la vision irénique d’un bref laps de temps de consolation existentielle affective, narcissique, de plaisirs, de liberté et de vie dans l’instant. D’une vie un peu plus en accord avec soi-même, que l’on désire mieux partagée avec notre entourage, sans tension ni conflit et sans anxiété, allégée du poids de la tension quotidienne d’un emploi du temps contraint.

Revient alors la brutalité du lien avec le monde, le proche et le lointain.

Celui que nous n’avons pas choisi et fait intrusion dans notre intimité.

Le temps de l’accablement émotionnel des tragédies s’abat, plus violent encore : bruits de bottes et annonce d’une possible conflagration mortifère en Syrie,  faillite financière du SAMU social et personnes sans-abris laissées à la rue à Clermont Ferrand, rabotage de niches fiscales…

La compétition effrénée que se livrent soudainement les médias, le récit ininterrompu des alertes tragiques, frappent des français qu’on dit au bord du burn out.

Les premiers jours de septembre sont le moment idéalement choisi par certaines officines de l’Etat, pour faire leur rentrée politique et bomber le torse avec les rapports qui portent à la connaissance de tous ce que nous, écrivains publics savons déjà. Notre administration publique, chacun en est conscient, est la meilleure du monde, mais…elle figure parmi les vecteurs d’une violence qui génère l’exclusion, qui induit la victimisation, instille  l’agressivité, accroît la méfiance à l’égard d’autrui... Et délite le vivre ensemble.

Une seule solution, refuser l’« éternel retour » de l’addiction thanatophile à l’information et la communication.

Persévérer dans un mode de vie concret – et viscéralement biophile -, en lien avec les autres dans la joie du Gai savoir et la fraternité.

Plume Solidaire

 

Pour lire le rapport complet

 

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Source : libération

 

 

Baudis : "L'administration française est encore plus violente"

INTERVIEW - Prisons, laïcité, handicap... Dominique Baudis, Défenseur des droits, livre au JDD les grandes lignes du rapport qu’il remettra lundi au Président.

 

Dominique Baudis au chevet des plus démunis

 

Dans son rapport annuel remis aujourd’hui au président de la République, le Défenseur des droits, Dominique Baudis, fustige la violence de l’administration à l’égard des gens de plus en plus démunis. 

 «20 % des Français terminent le mois dans le rouge à la banque, un enfant sur cinq vit au-dessous du seuil de pauvreté», souligne-t-il dans une interview accordée au Journal du dimanche.

En 2012, les trois quarts des réclamations au défenseur des droits visaient en effet les relations entre les citoyens et l’administration, qu’il s’agisse de la protection sociale, de Pôle Emploi ou des caisses d’assurance maladie, de retraite, d’allocations familiales, etc.

Un cruel traitement selon Baudis : «Pour des familles qui sont sur le fil, le moindre incident provoque une chute dont elles ne se relèvent pas.» 

 

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Source : agevillage

 

Rapport du Défenseur des Droits : une erreur administrative la prive de sa retraite

 

Publié en juin dernier mais remis aujourd'hui même au Président de la République, François Hollande, le rapport du Défenseur des Droits, Dominique Baudis, souligne une paupérisation grandissante et un nombre "effrayant" de réclamations concernant les relations entre l'administration et les citoyens. Il en dénombre 100 00 en 2012, soit 75% du total des demandes.

 

En cause : les difficultés administratives, la complexité des formulaires à remplir, la multiplication des plateformes téléphoniques, Internet, serveurs vocaux... qui renvoient de l’un à l’autre et mettent les plus fragiles en grandes difficultés. Les usagers disent souffrir d'un manque de contact humain et d’écoute pour répondre à leurs demandes. "Beaucoup de citoyens désorientés s’adressent à nous", lit-on dans le rapport. En désespoir de cause.

Et que dire des personnes âgées ? Cette dame de 90 ans exclue d'une maison de retraite du jour au lendemain ou cette grand-mère, qui parce qu'elle a été confondue par l'administration avec une autre personne décédée, s'e voit retirer tous ses droits : retraite, couverture sociale... sans savoir comment réagir, ni à qui s'adresser.

Fort de ce constat, Dominique Baudis appelle le gouvernement à simplifier les règles. "Notre recommandation principale ira vers une demande ferme de mises en œuvre urgentes de mesures de simplifications dans trois domaines prioritaires : les prestations versées dans les caisses d’allocations familiales, les règles d’indemnisation en matière de chômage et la simplification des relations entre les assurés et les régimes de retraites".

Si le Sénat a voté en première lecture une loi sur la simplification administrative, Dominique Baudis n'ose pas encore crier victoire. Comme il l'a déclaré au Journal du Dimanche le 1er septembre "Nous attendons le vote de la loi et la prise des ordonnances pour nous réjouir".

JV

 

mis à jour le 02/09/2013

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 17:00

 

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Lire l'article : A qui profite le million d'euros du trafic des examens de chauffeur de taxi à Paris ?

 

 

 

Jacques Attali, dans son dernier opus, "Urgences françaises", explique que l'un des principaux obstacle à la réforme dans notre pays tient à notre culture de la rente.


Avantages professionnels, déductions d'impôts ou exonérations de charges sociales, numerus clausus, réglementations protectrices et dérogations...Innombrables sont les exceptions à la règle de l'égalité qui confirment la puissance des corporatismes; protégeant les libertés des uns contre l'intérêt de tous.

 

Dans leur infinie variété décrite dans "Urgences françaises", les rentes, dont le champ s'étend bien au-delà des revenus du patrimoine et des actions, semblent être le fruit du génie français de la conquête et de la conservation de privilèges toutes catégories sociales et économiques confondues.


Histoire de mettre un peu d'huile sur le feu, je verse au débat cet article du magazine Le Point, qui fait le point sur une situation en tous points emblématique de notre culture conservatrice de défense de nos intérêts particuliers contre l'intérêt général.

 

Plume Solidaire

 

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Lire l'article  : Pour en finir avec les taxis parisiens

 

Le Point.fr - Publié le 07/08/2013

 

La pénurie de taxis et leur manque de courtoisie atteignent des sommets. Au profit des taxis-motos ou des voitures de maître qui se taillent un franc succès.

 

Par JÉRÔME BÉGLÉ


S'il fallait donner un seul exemple des blocages, des corporatismes et des réglementations ubuesques qui sévissent en France, il faudrait se pencher sur le fonctionnement des taxis parisiens. Dès les années 60 et le rapport Rueff-Armand, leur mode de fonctionnement surprotégé et suradministré était pointé du doigt. Depuis, rien n'a bougé !

 

En 2008, peu de temps après la remise du rapport Attali, le Premier ministre François Fillon déclarait : "Le système de la profession de taxi ne fonctionne pas bien, en tout cas dans certaines villes. (...) Il faut donc que cette profession évolue, il s'agit de faire en sorte que ces professions fonctionnent mieux et qu'elles répondent mieux aux besoins des usagers." La 211e des 316 propositions de l'ancien président de la BERD préconisait d'"octroyer gratuitement, par une procédure d'attribution étalée sur deux ans, une licence incessible à tous les demandeurs inscrits fin 2007. Mais aussi de simplifier les tarifs, de les moduler lorsque l'essence ou le gasoil augmentent fortement, de "supprimer les restrictions territoriales qui limitent le chargement des clients dans certaines zones et d'autoriser la maraude". 

 

Mais aussi de "créer une voie dédiée aux taxis, aux bus et au covoiturage entre Paris et les aéroports" ou de "fluidifier le marché secondaire en autorisant sans délai la vente des licences actuellement détenues". Des mesures équilibrées et de bon sens qui ont immédiatement déclenché l'ire des 18 000 taxis parisiens et l'inquiétude de leurs 40 000 confrères répartis sur le reste du territoire. 

Le succès des voitures de tourisme avec chauffeur

Ces propositions sont restées lettre morte. Sauf que les utilisateurs de plus en plus accablés par le manque de véhicules et la piètre qualité des services rendus ont trouvé des palliatifs. Les motos-taxis se taillent un franc succès et s'avèrent être un moyen rapide et efficace pour se rendre d'un point à un autre en évitant les bouchons toujours nombreux à Paris. Mais il faut voyager seul, sans bagage, pouvoir grimper sur le deux-roues, et ce mode de transport se révèle plus agréable sous le soleil que par temps de pluie. Par ailleurs, les chauffeurs n'ont théoriquement pas le droit de faire du racolage, même s'ils ne s'en privent pas. 

 

La véritable alternative aux taxis, ce sont les VTC, les voitures de tourisme avec chauffeur. Pour circuler dans la capitale comme pour se rendre dans un aéroport, comptez quelques euros de plus, mais l'investissement vaut le trajet ! La voiture qui vient vous chercher est spacieuse, propre, non odorante. Le chauffeur porte un costume, souvent une cravate, vous ouvre la porte de son véhicule, vous guide sans encombre par le chemin le plus rapide, pour un prix fixé à l'avance, ne vous impose ni sa radio, ni ses jurons, ni ses opinions politiques et met à votre disposition une petite bouteille d'eau. Bref un rêve que l'on croyait définitivement inatteignable. 

 

Guère étonnant donc que ces nouveaux services pullulent dans Paris et fassent de l'ombre aux taxis, y compris aux offres haut de gamme telles que les clubs affaires. Seule "contrainte", il faut s'abonner, mais cette formalité est compensée par une application qui depuis votre smartphone vous permet de commander votre voiture, de visualiser l'endroit où elle se trouve, le temps qu'elle mettra pour venir vous quérir. Et en plus, une fois sur place, le chauffeur, dont vous connaissez le nom, vous signale qu'il est arrivé ! Incroyable mais vrai ! Inutile de vous dire que les sociétés Uber, Chauffeurprivé ou Taxiloc remportent en ce moment un franc succès !

Supprimer le numerus clausus

Plutôt que de se remettre en cause, les conducteurs de taxi crient au vol et ont obtenu au début de l'été et par décret une protection supplémentaire ! Désormais, la législation impose un délai de 15 minutes minimum d'attente entre la commande du VTC et son arrivée ! Cela confine à l'obscurantisme. Pourquoi ne pas demander aux avions des compagnies étrangères de décoller avec une demi-heure de retard pour protéger les vols d'Air France ?! Un privilège qui fait bondir Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur France de Uber. "On ne demande pas que la législation soit alignée sur celle des taxis, il faut des conditions d'utilisation particulières comme cela se fait partout dans le monde. Mais le délai des 15 minutes va contre l'intérêt des utilisateurs."

Société américaine opérant dans 35 villes dans le monde, Uber a ouvert en décembre 2011 sa filiale parisienne. Celle-ci est devenue en quelques mois la plus importante hors du territoire américain. Preuve supplémentaire de l'exaspération des clients des taxis ! "On mutualise des berlines de grande remise en leur offrant la technologie nécessaire à l'optimisation de l'occupation de leur véhicule, précise le dirigeant". Aujourd'hui, on estime à près de 1 000 les voitures partenaires parisiennes sous la bannière Uber. 

Un gisement d'emplois inexploité

Des discussions sont engagées pour tenter de réconcilier tout le monde à la rentrée. "Le gouvernement est paniqué par une éventuelle grève des taxis, témoigne un proche du dossier. Ils peuvent paralyser gares et aéroports au moment des retours de vacances." Mettre à bas le corporatisme des taxis ne sera pas une mince affaire. Aujourd'hui, une licence égale un seul chauffeur tandis que dans les autres pays, il n'est pas rare que deux ou trois conducteurs se relaient au volant d'un même véhicule pour le faire tourner bien plus longtemps. 

 

"Le taxi parisien passe un temps infini à attendre à l'aéroport, révèle cette source. Il joue à la pétanque, discute avec ses collègues, fait son PMU." Bien à l'abri derrière leur quasi-monopole, ils ne font rien pour se réformer, aidés en cela par la puissante compagnie G7 (également propriétaire des Taxis bleus). "Ce corporatisme nuit à la croissance et à l'emploi. Cette sur-réglementation a surprotégé la profession qui est aujourd'hui incapable de se réformer," explique Florian Silnicki du cabinet SC Conseils, auteur d'une étude sur le sujet. 

 

Et de faire deux propositions pour améliorer la disponibilité des taxis. "Il faudrait offrir une plaque à ceux qui en font la demande sur des critères objectifs et sans numerus clausus. L'État compenserait alors la moins-value potentielle que cette abondance de nouveaux chauffeurs générerait lors de la revente des plaques de taxis." Ces dernières s'échangent au-delà de 100 000 euros et représentent le véritable capital des conducteurs.

 

Dernier argument, et non des moindres, celui de l'emploi. On estime à 2 500 le nombre de transporteurs privés à Paris contre 60 000 à Londres ! Et la capitale anglaise compte autant de taxis qu'à Paris....

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Qui Suis-Je ?

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Pourquoi me bouge je ?

Le monde n'est pas
difficile à vivre à cause
de ceux qui font le mal,
mais à cause de ceux
qui regardent
et laissent faire

Albert Einstein

Le Film de l'immigration

  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration