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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 08:25

Petit résumé qui fait froid dans le dos

 

L'invité, hier matin, de l'émission Les Matins de France Culture, Florian Philippot - qui cumule déjà les fonctions de Vice-Président du Front National et de député européen -, a refusé de participer à la seconde partie de l'émission en présence de Dominique Reynié venu présenter le rapport de Fondapol sur l'antisémitisme.

Il a eu bien raison car se rapport explique clairement qu'un très grande partie des proches du Front National sont antisémites, comme l'immense majorité des musulmans.

Dominique Reynier indique au cours de l'émission que le Front National n'est pas un parti antisémite et raciste - dans les textes et dans son programme -, mais demeure un parti d'antisémites et de racistes.

Un parti qui tente d'attirer les votes antisémites des musulmans, en dissimulant sa haine de l'immigré et des étrangers originaires du continent africain.

Concernant la présence des étrangers, Yves Reynier rappelle que 99% des électeurs du Front National trouvent qu'il y a trop de musulmans en France.

L'antisémitisme n'est pas en recul en France : 25% des français pensent qu'il y a trop de juifs dans la finance et l'écoconomie, 22% dans les médias, 16% pensent qu'il y a un complot juif , 6% des français ne veulent pas de voisin juif.

Il existe quatre foyers principaux de l'antisémitisme : le Front National, les musulmans sont les plus visibles (ndlr). 

"Il y a une propension chez les musulmans que nous avons interrogés à développer des opinions négatives sur les juifs et une vision antisémite qui est très spectaculairement répandue. Moins qu'au Front National mais d'autant plus développée que la pratique de la religion est plus intense".

Le troisième groupe est composé par les proches du Front de Gauche. Les utilisateurs d'Internet, non pas des sites d'information, mais de certains réseaux sociaux et de sites de partage vidéo tel que Youtube constituent le quatrième groupe.

A contrario, les électeurs des partis qui présentent le moins de prédispositions à l'antisémitisme sont en premier lieu les électeurs de Europe Ecologie les Verts, suivis de ceux du Parti Socialiste et de l'UMP.

L'antisémitisme est un peu plus marqué au sein des proches de l'UDI, et c'est semble-t-il le vieux fond antisémite  chrétien qui l'expliquerait. La tradition du centre droit français trouve en effet une partie de ses sources dans une France bourgeoise, provinciale, conservatrice et catholique pratiquante.

Le négationnisme reste très vivant au Front National, dont les personnes qui ont été interrogées ne souhaitent pas que soit enseignée l'histoire de la Shoa pour éviter qu'elle se reproduise à l'avenir. A l'opposé de l'opinion massivement exprimée tant par les autres catégories de français que par les musulmans interrogés.

L'antisémitisme est toujours présent, identique à lui-même. Il apparaît même parfois de manière plus prononcée. Ainsi 21% des français rejettent aujourd'hui l'idée d'avoir un président juif; ce pourcentage était de 17% il y a quelques années.

Le Front National tout en étant foncièrement anti musulman tente d'agréger les différents courants antisémites de la société.

Le Front National ne fait rien; il est fait par l'histoire; Marine Le Pen n'est pas une stratège, elle n'est pas l'actrice de son succès. Son succès est fait par le moment historique dans lequel nous sommes, par les bouleversements existentiels que nous connaissons dans tous les compartiments de nos vies dans le monde et surtout en Europe.

A cela il faut ajouter la faiblesse des partis politiques, la corruption, les scandales.

Elle fédère avec beaucoup de talent ceux qui souffrent de la crise économique, existentielle et politique; des personnes abandonnées de tous, des gens qui ne voient pas leur futur dans le monde actuel. Mais elle attire aussi des opportunistes.  .

Beaucoup de ces gens sont animés par une pensée négative et critique à l'égard de l'autre.

L'enquête révèle que toute forme d'étrangeté est rejetée : cela va du mariage entre personnes du même sexe aux protestants. Toute forme de comportement différencié provoque le rejet.

Au plan européen, les actes antisémites et les actes racistes sont en hausse dans tous les pays.

Tout ce qui se met en place, et tout ce qui évolue se fait en faveur du FN. Si différentes variables continuent à s'ajuster, il peut même gagner l'élection présidentielle, peut-être même dès 2017.

 

Plume Solidaire

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En 2004, dans son Rapport sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, Jean-Christophe Rufin notait une diminution du rôle de l’extrême droite dans la responsabilité des violences antisémites et, en revanche, une augmentation de celui d’une frange de la jeunesse issue de l’immigration.


L’antisémitisme dans l’opinion publique française par Fondapol

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24 novembre 2014 1 24 /11 /novembre /2014 16:22
18 € - 208 pages

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Que révèle La Manif pour tous sur le présent et l’avenir de la France et de l’Europe ? Sur le décrochage entre les élites et le peuple ? Sur la consécration de l’individu face à l’État ou à l’Église ? Sur le retour du religieux en politique au nom de la démocratie ? Sur le délitement de la gauche et l’implosion de la droite ? Et sur le retournement de la contestation, de l’écologie ou de l’antilibéralisme au profit d’un conservatisme aussi nouveau que radical, dont l’essor ne fait que commencer ?

Alors que personne n’avait anticipé ce Mai 68 inversé, que beaucoup l’ont sacralisé ou caricaturé, Gaël Brustier décrypte, pour la première fois, sa genèse, sa formation, son projet. Mutation de la géographie sociale, de la carte électorale, du monde catholique, transformation des réseaux, mobilisation inédite des charismatiques et des traditionalistes, militantisme new look de Frigide Barjot ou des Veilleurs, conversion des familles à l’activisme et des ultras à la respectabilité, mais aussi cécité du PS, division de l’UMP et embarras du FN : sur fond de révolution internet et de panique morale, de déclassement économique et d’angoisse identitaire, c’est la face cachée des quarante dernières années, chez nous et chez nos voisins, que dévoile cette analyse sans concession.

Une plongée au cœur du réacteur où bouillonne le combat culturel qui a ouvert le XXIe siècle et qui, dépassant le mariage gay, la PMA, la GPA ou le gender, est appelé à le dominer.

Editions Le Cerf

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«La Manif pour tous» vue par un sociologue

Au terme d’une analyse poussée de la Manif pour tous, le sociologue Gaël Brustier dessine les contours d’un « Mai 68 conservateur » durable sur lequel la droite peut se recomposer et que la gauche ne peut ignorer.

5/11/14 - 16 H 39 - Mis à jour le 6/11/14 - 08 H 14

La Croix

Au bout d’une cinquantaine de pages du livre de Gaël Brustier sur la Manif pour tous (1), une question surgit : le débat autour du « mariage pour tous » a-t-il été une victoire ou une défaite pour le gouvernement et la gauche ?

Au ton de l’auteur, pourtant membre du Parti socialiste et chercheur pour la Fondation Jean-Jaurès, on serait presque tenté de choisir la deuxième réponse, tant il décrit une quasi défaite idéologique qui aura réveillé une « idéologie conservatrice » cohérente et solidement charpentée que la gauche croyait avoir définitivement vaincue après Mai 68. Et fait oublier que la loi a finalement été votée…

En sociologue, Gaël Brustier cherche donc à comprendre les raisons de l’émergence de ce mouvement social dont l’ampleur a surpris à gauche et qu’il compare à un « Mai 68 conservateur ».

CRISE D’IDENTITÉ DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

D’emblée, on sait gré à l’auteur de vouloir dépasser l’étiquette hâtive de « fascistes en loden » placée sur les opposants au « mariage pour tous ». La Manif pour tous n’est ni une « tea party à la française » ni un retour de flamme de l’Action française, mais plutôt l’émergence d’un « conservatisme renouvelé », capable de s’exprimer par une contestation de masse qui s’est transformée, au fil des mois, « un véritable combat culturel » qu’il voit durable.

Analysant avec précision ses causes profondes, Gaël Brustier en discerne l’origine dans la crise d’identité de la société française. Identité que les manifestants avaient déjà vue menacée lors du débat sur les racines chrétiennes de l’Europe. Cette fois, c’est à travers l’interrogation sur la notion de filiation.

Il montre comment les prémices de la Manif pour tous se sont exprimées à l’occasion de controverses autour de pièces de théâtre jugées « blasphématoires » en 2011 ou à propos de l’introduction de la théorie du genre à l’école. Ces controverses, alors que la droite était au pouvoir, ont d’ailleurs participé à un rééquilibrage, peu compris par les socialistes, de l’électorat catholique, qui s’est déporté vers la gauche à la présidentielle de 2012 – particulièrement dans l’Ouest, sensible aux valeurs catholiques. Ne se retrouvant plus dans aucun parti, une frange des catholiques se cherchera alors dans une autre forme d’action politique.

« UNE VISION CONSERVATRICE COHÉRENTE »

Car si la Manif pour tous ne se présente pas comme un mouvement religieux, ses militants comme ses cadres sont difficilement détachables du catholicisme. À ce titre, l’étude que Gaël Brustier fait des trente dernières années du catholicisme français est éclairante, même si on peut s’étonner qu’il semble découvrir l’impact que les communautés nouvelles y ont eu – notamment la Communauté de l’Emmanuel.

Mais cette prise en compte d’un catholicisme renouvelé par Vatican II est heureuse et permet à l’auteur de relativiser l’influence de mouvements comme les intégristes de Civitas au sein la Manif pour tous, en marge de laquelle ils ont toujours été cantonnés. Il replace ainsi ce mouvement dans un courant de contestation de l’idéologie dominante des cinquante dernières années, en en faisant « l’enfant paradoxal et non reconnu de Vatican II et de Mai 68 »…

Il montre aussi comment le corpus doctrinal de la Manif pour tous et de ses mouvements satellites (Veilleurs, etc.) est complet, bien que composite. L’attention que l’auteur porte à la notion d’« écologie humaine » lui permet de dépasser l’analyse habituelle du « repli intégriste » pour relever « une vision conservatrice cohérente qui s’établit en proximité des questions que n’importe quel Français est susceptible de se poser dans sa vie la plus quotidienne ».

« LA GAUCHE A BEAUCOUP À APPRENDRE DU MAI 68 CONSERVATEUR »

Gaël Brustier relève enfin que la Manif pour tous a fait émerger une nouvelle génération de cadres « décidés à peser ». Certes, elle se veut rétive à toute récupération politique, mais ses responsables sont aujourd’hui courtisés par toutes les droites, des identitaires au centre droit en passant par le courant conservateur du FN et à l’UMP, par la Droite forte ou la Droite sociale de Laurent Wauquiez, auquel l’auteur consacre un long dégagement.

S’agissant de la gauche, Gaël Brustier constate – peut-être trop rapidement – que Manuel Valls, par son usage de l’appareil policier contre les manifestants, « s’est interdit de pouvoir nouer une alliance avec le centre droit (…), force politique la plus marquée par le catholicisme ».

Proche des « frondeurs », l’auteur estime au contraire que « la gauche a beaucoup à apprendre du Mai 68 conservateur » pour bâtir, à son tour, un corpus idéologique dégagé du libéralisme et capable de répondre à ce retour du conservatisme.

Nicolas Senèze

(1) Le Mai 68 conservateur. Que restera-t-il de la Manif pour tous ?, de Gaël Brustier, Cerf, 232 p., 18

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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 09:33
Les controverses de Descartes : Qu'est-ce que la morale laïque ?

 

Le 15 novembre se tiennent Les controverses de Descartes 2014 à l'Université PARIS DESCARTES, intitulées "Au-delà des apparences".

 

L'an dernier, les controverses portaient sur le thème:  "Refuser la fatalité de l'échec".

Le sujet des deux interventions de la première controverse, traitaient de la question : "Qu'est ce que la morale laïque ?"

 

- Voir la vidéo de la première intervention, de JM Petitclerc, responsable de l'association VALDECO.

 

Extraits du propos de Petitclerc : 

- La liberté et l'égalité sont de l'ordre des droits; la fraternité est de l'ordre du devoir.

-  La fraternité, c'est reconnaître l'autre comme un frère. On choisit ses amis, on ne choisit pas ses frères.

- La fraternité est différente de la solidarité: je peux aider une personne sans nouer de lien avec elle.

- La fraternité est donc une expérience de similitude et de différence.

- Elle va de paire avec le respect et l'altérité; le respect de l'altérité.

- Le vivre ensemble implique l'aptitude à se mettre à la place de l'autre.

- La faiblesse de la fraternité c'est : au nom de quoi la fraternité doit-elle s'imposer ?

- La fraternité comporte une filiation commune qui conduit à la définition d'une valeur commune à chaque homme.

- L'enfant doit pouvoir exprimer sa recherche sur cette filiation commune dans le registre religieux, et c'est l'état laïque qui doit garantir la multiplicité des chemins.

- Ainsi, si la réponse c'est que c'est au nom de la République que s'impose la fraternité, est-ce- que aujourd'hui, ce mot République fait sens dans la tête des enfants ?

Les controverses de Descartes : Qu'est-ce que la morale laïque ?
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  25839 71896

Un film de 40 minutes pour deux siècles d’immigration en France. 

 

Source :

Cité nationale de l'histoire de l'immigration