Les Sénateurs peuvent connaître des fins de mois difficiles.
C'est ce qui arrive à la sénatrice Europe-Écologie, Alima Boumediene-Thiery contrainte d'appeler le Ministre de l'Education Nationale à son secours.
Beaucoup de français et d'immigrés aussi.
Les Sénateurs percevaient 7 100 € par mois pour faire vivre leur petite entreprise politique et électorale à durée non déterminée qu'ils savent si bien faire durer après l'âge auquel ils auraient dû prendre leur retraite.
Ils s'étaient votés une prime de rattrappage de 3 520 € pour la période 2010-2012... alors qu'ils perçoivent 6 240 € supplémentaires par mois depuis le 1 mai.
Ce qui nous fait tout de même dans les 13 340 € mensuels.
J'ai consulté le site d'un populaire Sénateur leader d'un parti de gauche, et je n'ai pas lu de protestation contre cette décision peu soutenable de ses collègues dans le contexte actuel de réduction des dépenses publiques.
Comme quoi, charité bien ordonnée commence par soi-même, on peut être d'extrême gauche, revendiquer une meilleure répartition des revenus pour tous, et se montrer solidaire avec ses petits camarades de classe.
Le silence est d'or, la parole est d'argent. Il y a des donc silences qui valent de l'or et parlent haut et fort : si ça marche, c'est gagnant; si ça marche pas, c'est pas perdant.
Comme quoi les indignations collectives ne sont pas toujours incompatibles avec les indignités électives.
Je connais pourtant quelques personnes qui auraient bien besoin des 98 € par mois que les Sénateurs s'étaient votés.
Pour se soigner, régler leur facture d'électricité, s'alimenter suffisamment...
J'ai dit
Plume Solidaire
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Source : France Info
Les sénateurs n'auront pas la prime de 3.531 euros
Après le malaise lié à l'attribution d'une prime aux sénateurs fin juin, son annulation a été annoncée mardi
"Saisi par le Président du Sénat, le Conseil de Questure a décidé, lors de sa réunion du mardi 12 juillet 2011, de retirer sa décision du 15 juin 2011 de verser un complément d'ajustement de l'indemnité représentative de frais de mandat des Sénateurs".
Cette prime exceptionnelle s'établissait à 3.531,61 euros.
Le président centriste de la Commission des Finances Jean Arthuis, qui avait saisi le président
du Sénat Gérard Larcher sur le sujet, avait, avec la sénatrice socialiste Nicole Bricq et le président du groupe Union centriste François
Zocchetto annoncé qu'ils refusaient la prime et la remboursaient.
"Je ne comprends pas cette décision de la questure, dans le contexte actuel, ce n'est pas un bon signal, j'ai décidé de rembourser
cette indemnité", avait justifié Jean Arthuis.
Le sénateur de la Mayenne avait ensuite envoyé une lettre au président du Sénat demandant l'annulation de cette
décision "qui attente à notre crédibilité, à celle du Sénat, à donc à celle de l'Etat tout entier". Gérard Larcher, avait dans un premier temps justifié ce "rattrapage
valable pour les trois années 2010, 2011 et 2012" avant de demander le 7 juillet son annulation devant le tollé que cette prime avait soulevé.
Un sénateur touche une indemnité de base mensuelle de 5.514,68 euros bruts, à laquelle s'ajoute une indemnité de
résidence de 165,44 euros et une indemnité de fonction de 1.420,03 euros, soit 7.100 euros brut au total.
A cette somme s'ajoute l'IRFM d'un montant de 6.240,18 euros par mois au 1er mai 2011, destinée à "faire
face aux diverses dépenses liées à l'exercice du mandat".
Les dignitaires, présidents, vice-présidents, questeurs et secrétaires disposent d'une indemnité supplémentaire. Cette indemnité
est de 5.170 euros brut par mois pour les questeurs qui touchent chacun, en plus, des frais de représentation de 11.600 euros par an.