Cet historique joint à la demande d'aide juridictionnelle est suffisamment explicite pour comprendre que ce pauvre militaire loin de sa famille n'a plus eu envie de reconnaître son fils adultérin, et a su très bien manoeuvré pour faire en sorte que l'ADN du test qui devait prouver sa paternité...ne soit pas le sien.
C'est la version de
Justine. Et je la crois.
Bon stratège ce militaire. Trop fort pour Justine.
J'ai
dit
Plume
Solidaire
Historique
Officier supérieur de l’Armée Française, Monsieur ........ était affecté à Abidjan de 2001 à 2007.
J’ai rencontré Monsieur ...... en avril 2004. J’ai éprouvé pour lui des sentiments amoureux sincères et profonds. Je me suis attachée à lui et je suis restée fidèle à l’amour que je lui portais. Je n’ai eu aucune relation avec aucun autre homme pendant notre liaison jusqu’à la naissance de notre enfant.
Il est marié et a eu deux enfants avec son épouse. Son épouse ...... résidait à Marseille et était atteinte d’un cancer. Monsieur ...... se plaignait des dépenses médicales qu’engendraient ses séances de chimiothérapie.
En Côte d’Ivoire, je résidais au domicile de Monsieur ......., qui connaissait bien mes parents et leur a fait de nombreuses promesses.
De notre relation est issu un garçon : ...., né à Paris le .... février 2005 après mon retour en France le ... mai 2004.
... est aujourd’hui âgé de 4,5 ans.
Lorsqu’il a fait la connaissance de son fils au cours d’un séjour en Afrique en décembre 2005, Monsieur ..... était fier de constater qu’il lui ressemblait beaucoup, ainsi qu’à sa sœur qui résidait à O.....
Lorsque j’ai été enceinte, je n’ai eu aucun doute concernant la paternité de Monsieur ..... C’est la raison pour laquelle j’ai tenu à faire faire une expertise ADN afin d’en apporter la preuve.
Après la décision du Juge des Affaires Familiales de Paris, prise en octobre 2006, fixant de montant de ma pension alimentaire, Monsieur ...... m’a appelée à plusieurs reprises par téléphone depuis l’Afrique, pour proférer des menaces à mon encontre. Il a exigé dans l’un des ses courriers que notre enfant ne porte pas son nom, et m’a promis verbalement des compensations si j’accédais à son souhait.
Aujourd’hui, Monsieur .... nie qu’..... est son enfant, et je suis profondément affectée par le fait que les tests ADN n’aient pas apporté la preuve de sa paternité.
Pourtant, à l’époque de notre vie commune, Monsieur ..... a reconnu notre fils sans contrainte, au nom de l’amour qu’il éprouvait pour moi. Les photographies que j’ai conservées expriment bien l’affection qu’il lui témoignait. Il a effectué cette démarche de reconnaissance auprès du service de l’état civil de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, et des services de la Gendarmerie Nationale en métropole. Et notre fils porte son nom.
A mes yeux Monsieur ...... est, et demeurera le père de mon fils. Je souhaite qu’il porte son nom malgré son absence, dont il souffre. Les psychologues pour enfants du Département de Paris auprès desquels j’accompagne régulièrement mon fils en consultation, peuvent attester de ses difficultés, notamment en ce qui concerne ses troubles du langage.
Je souhaite que mon fils puisse choisir librement lui-même à sa majorité, le nom qu’il portera.
Par amour pour Monsieur ....., j’ai accepté de subir les conséquences de ses désirs sexuels brutaux et répétés pendant plusieurs années.
Accompagnée de notre fils .... âgé de 9 mois, au cours de mon séjour à Abidjan en décembre 2005, j’ai rendu visite à ma famille, et à Monsieur ...... dont j’étais toujours passionnément et sincèrement amoureuse.
Suite à l’accouchement réalisé par césarienne, je ressentais des douleurs aigues dans le bas-ventre dues au fait que ma plaie n’était pas tout à fait cicatrisée.
Malgré cela, Monsieur ..... m’a contrainte à des rapports sexuels qui m’ont fait beaucoup souffrir. C’est ma mère qui m’a soignée avec des plantes traditionnelles qui ont soulagé mes douleurs.
Depuis, j’ai pris conscience que Monsieur ..... m’a intimement et durablement atteinte dans ma dignité. Je me sens humiliée et « souillée » ; je n’ai pas respecté les traditions de mon pays, et j’ai désobéi à ma famille.
Pourtant, j’ai soutenu Monsieur ..... dans une période de sa vie au cours de laquelle il avait des relations difficiles avec son épouse, avec laquelle il a retrouvé une relation harmonieuse. Mais Monsieur ......a persisté à vouloir me rencontrer à l’insu de son épouse.
Par courrier, l’avocat de Monsieur ....... demande le remboursement des sommes qu’il m’a versées.
Cette exigence est contradictoire avec ma situation de victime, de femme abusée par Monsieur ........
Et c’est en raison de cette situation et en tant que mère de notre enfant, que Monsieur ..... a reconnu, que je demande :
- que soit refusée la réclamation du remboursement des sommes que Monsieur ..... m’a versées.
- le versement d’une pension alimentaire par Monsieur ....... jusqu’à la majorité de notre fils .......
- le versement d’une indemnité pour préjudice moral
Je souhaite attirer l’attention sur ma situation financière.
Je suis actuellement sans emploi à Paris.
Mes ressources mensuelles s’élèvent à 787,09 € et mes charges se répartissent ainsi :
- Loyer 229,30 €
- EDF 63 €
- Cantine scolaire et le centre de loisirs : 68 €
- Des dettes à hauteur de 200 €
- Alimentation et divers : 258 €
Mes ressources ne me permettent pas de rembourser les sommes exigées par Monsieur .....
Fait à Paris le 8 octobre 2009