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Aujourd’hui c’est Hervé Kempf qui causait dans le micro et répondait aux questions de la séquence « Un autre regard sur l’actualité ».
C’était clair, synthétique et concret.
Seuil, L’histoire immédiate, 2009, 154 pages
Analyse de Olivier Kempf
« L’ouvrage précédent d’Hervé Kempf (« Comment les riches détruisent la planète ») avait connu un vrai succès de librairie (plus de 30.000 ouvrages vendus) malgré une faible couverture médiatique. Une édition de poche vient de sortir, et l’ouvrage a déjà été traduit en quatre langues. Preuve qu’au-delà du titre accrocheur, il y avait du fond. Après un diagnostic, on attend souvent des auteurs qu’ils donnent les moyens de sortir de la crise qu’ils viennent de décrire. C’est l’objet de ce deuxième livre.
… « Serions-nous donc en présence d’un brûlot gauchiste ?
C’est le risque, et beaucoup n’iront donc pas au-delà de ces mots. Pourtant, la chose est plus profonde. Tout d’abord, l’auteur n’est pas et n’a jamais été marxiste (comme il l’affirme p. 117). C’est fondamentalement Tchernobyl qui a décidé son intérêt pour la chose écologique, et il affirme : « j’aimais trop la liberté et l’on en savait alors assez sur l’Union Soviétique pour que je devienne définitivement réfractaire à une théorie qui conduisait à ce résultat. Et puis, des maoïstes aux trotskistes, ils passaient tous à côté de la question écologique ».
Bref, ce n’est pas un ouvrage marxisant.
(…) « sortir du capitalisme, c’est reconnaître aux personnes d’autres motivations pour agir que leur intérêt propre ; c’est aussi ôter à l’économie sa place exclusive dans la société, pour placer au centre de la représentation l’organisation des relations humaines en vue de leur harmonie ».
(…)
Livre de gauche ? Méfiez-vous des apparences, il est beaucoup plus corrosif que cela, et la gauche devrait justement s’en méfier. La droite aussi, d’ailleurs. »
O. Kempf
Personnellement, j’adhère à fond.
J’ai dit
Plume Solidaire
Présentation de l’éditeur
Un autre monde est possible, il est indispensable, il est à notre portée. Le capitalisme, après un règne de deux cents ans, s'est métamorphosé en entrant dans une phase mortifère : il génère tout à la fois une crise économique majeure et une crise écologique d'ampleur historique. Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en reconstruisant une société où l'économie n'est pas reine mais outil, où la coopération l'emporte sur la compétition, où le bien commun prévaut sur le profit.
Dans un récit original, l'auteur explique comment le capitalisme a changé de régime depuis les années 1980 et a réussi à imposer son modèle individualiste de comportement, marginalisant les logiques collectives. Pour en sortir, il faut prioritairement se défaire de ce conditionnement psychique.
L'oligarchie cherche à détourner l'attention d'un public de plus en plus conscient du désastre imminent en lui faisant croire que la technologie pourrait surmonter l'obstacle. Cette illusion ne vise qu'à perpétuer le système de domination en vigueur. Comme l'illustre la démonstration ancrée dans la réalité et animée de nombreux reportages, l'avenir n'est pas dans la technologie, mais dans un nouvel agencement des relations sociales. Ce qui fera pencher la balance, c'est la force et la vitesse avec lesquelles nous saurons retrouver l'exigence de la solidarité.
L'ouvrage précédent d'Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète, a rencontré un grand succès aussi bien en France et au Québec qu'à l'étranger, avec des traductions en anglais, espagnol, italien et grec. Dans ce nouvel essai, l'auteur, journaliste au Monde, montre qu'en dépit des menaces l'avenir reste ouvert et l'optimisme justifié.
- 4e de couverture - (date de publication : 8 janvier 2008)
Comment les riches détruisent la planète
d'Hervé Kempf
Publication : 4/1/2007
« Nous sommes entrés dans un état de crise écologique durable et planétaire »
Résumé du livre
Depuis près de vingt ans, Hervé Kempf travaille à faire reconnaître l'écologie comme un secteur d'information à part entière. Dans ce pamphlet violent et informé, il évoque les risques de catastrophe écologique mais aussi - et surtout - la responsabilité des plus riches dans cette course folle. L'analyse est à la fois neuve et dérangeante : à la différence de la plupart des observateurs, l'auteur aborde la question en reliant entre elles les deux questions, sociale et écologique, que l'on a coutume de disjoindre. Pour lui, ce ne sont pas les hommes en général qui menacent de détruire la planète, c'est d'abord l'égoïsme des plus riches, ceux qui profitent à plein du productivisme forcené et de l'expansion à tout prix.
La critique [evene] par Marilyne Camhi
C’est d’abord un titre, accrocheur, provoquant, un titre choc pour un livre choc. Le discours est engagé, argumenté, présentant une vision décapante, neuve, une démonstration magistrale, radicale. Hervé Kempf révèle les liens entre la crise sociale, démocratique, et la crise écologique. Le bilan est sombre, le texte salvateur. Les implications, les conséquences des responsabilités d’une classe désignée comme celles des riches, des “prédateurs” sont clairement mises en évidence. Selon l’auteur, la consommation ostentatoire de cette élite égoïste, les gaspillages qu’elle engendre, freinent les prises de conscience et de décisions nécessaires, et salutaires et entraînent la population à sa suite, qui singent les comportements de ce modèle.
Concis, précis, Hervé Kempf s’attaque au tabou de la croissance et nous découvre les analyses étonnantes d’actualité d’un économiste de la fin du XIXe siècle nommé Thorstein Veblen. Très bien informé, très bien expliqué, volontairement incisif, cet essai sur les causes et la gravité des périls qui menacent notre monde, notre civilisation, ne néglige pas de proposer des solutions, des ouvrages de références ainsi qu’un site internet : reporterre.net, pour prolonger la réflexion sur les sujets abordés et décider d’agir.